Los Angeles, Californie - En l’absence d’hystérectomie, l’utilisation d’oestrogènes par voie vaginale chez la femme ménopausée abaisse de 48 % le risque cardio-vasculaire et de 60 % celui des fractures du col du fémur, selon une étude observationnelle qui a inclu 93 676 femmes dont 3 310 étaient traitées localement par des hormones à faible dose. Ce travail est publié dans la revue Menopause [1].
Un traitement local qui améliore la qualité de vie
Pour les 20 à 40 % de femmes ménopausées qui souffrent de sécheresse vaginale ou d’infections urinaires à répétition, la prescription d’oestrogènes par voie vaginale (sous forme de crèmes ou de dispositif local) peut améliorer nettement la qualité de vie. Les hormones, dosées faiblement, majorent le taux sanguin d’oestrogènes mais tout en restant dans les normes des femmes post-ménopausées.
En se fondant sur la grande étude de cohorte Women’s Health Initiative Observational Study, l’équipe du Dr Caroline Crandall (Los Angeles, Etats-Unis) a proposé de comparer les risques d’occurrence de certaines pathologies chez les femmes traitées localement ou non par œstrogènes à faibles doses.
Les maladies retenues sont celles dont le risque peut être modifié (dans un sens ou l’autre) par le traitement oestrogènique : maladies cardio-vasculaires, cancer du sein invasif, AVC, embolie pulmonaire, fracture de la hanche, cancer colorectal, cancer de l’endomètre. L’analyse effectuée a pris en compte les antécédents des femmes, et notamment une éventuelle hystérectomie. Au total, 3 003 femmes non hystérectomisées et 1 207 qui avaient subi une ablation de l’utérus étaient supplémentées par voie vaginale. L’incidence des pathologies retenues chez ces participantes a été comparée avec celle des femmes non traitées de l’étude.
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Citer cet article: Dr Isabelle Catala. Ménopause : les œstrogènes par voie vaginale réduisent de 50% le risque cardiovasculaire - Medscape - 12 sept 2017.
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