Pré-choix ECNi2017 : pour les urgences et la gériatrie, le succès n’est pas au RDV

Dr Isabelle Catala

Auteurs et déclarations

28 août 2017

Paris, France -- Alors que les choix définitifs des ECNi débutent le 28 septembre, Medscape édition française a eu accès aux pré-choix des jeunes médecins. Cette année, 44 spécialités sont mises au choix avec des nouveaux cursus très attendus : allergologie, médecine intensive et réanimation, maladies infectieuses et tropicales, médecine légale et expertise, médecine d’urgence, gériatrie…Et le constat est amer pour ces deux dernières nouvelles spécialités qui ont fait leur entrée cette année : ni la médecine d’urgence, ni la gériatrie font « le plein » d’étudiants.

Des ajustements de dernière minute sont encore possibles, mais on peut déjà tirer des leçons d’une tendance générale.

Les derniers seront urgentistes, gériatres, généralistes ou psychiatres

Les 470 postes de médecine d’urgence ne sont pas choisis, sauf dans les villes connues pour être attractives (Paris, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Nantes…). A Amiens, par exemple, 4 des 12 postes ne sont pas pourvus après analyse du choix des derniers des 8 500 candidats. Il reste aussi des postes à Limoges, à Poitiers, à Tours…L’analyse par ville d’affectation montre aussi que le choix de la médecine d’urgence est loin d’arriver en tête chez les étudiants : moins de la moitié d’entre eux ont mis cette spécialité en premier choix dans leur ville d’affectation. Bref – comme beaucoup s’y attendaient – l’attractivité de la médecine d’urgence n’est pas au rendez-vous. Beaucoup des nouveaux urgentistes seront parmi les moins bien classés, et certaines régions devront faire face à une non-couverture de leurs besoins.

Pour la gériatrie, la situation est similaire. Il restera des postes non pourvus parmi les 250 proposés. Le premier à avoir choisi gériatrie était classé 275ème aux ECNi et il a décidé de se spécialiser à Paris. Mais aucun interne classé entre le 250ème rang et le 1 300 ème n’a fait le même choix de spécialité.

Comme chaque année, de postes ne seront pas pourvus en médecine générale, en psychiatrie, en médecine du travail…

 
La révolution attendue n’est donc pas encore au rendez vous.
 

Les premiers seront infectiologues ou chirurgiens

En 2017, le major des ECNi va choisir les maladies infectieuses et tropicales, une nouvelle spécialité mise au choix et dont tous les postes sont attribués avant le 3000ème rang.

Le deuxième a choisi la médecine nucléaire et le troisième l’ophtalmologie.

La médecine intensive et réanimation – dont la création a été critiquée – a eu du succès auprès des jeunes médecins. Tous les postes sont pris.

C’est aussi le cas de l’allergologie, de la médecine légale et expertise.

Comme chaque année, l’ensemble des postes de chirurgie sont attribués avec un dernier rang pour la gynécologie et obstétrique et la neurochirurgie aux internes classés dans les 5 000 premiers.

 

 

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