Les médicaments codéinés ne seront plus disponibles que sur ordonnance

Paris, France — Face au nombre grandissant d’intoxications sévères, voire mortelles, liées à l’usage détourné des médicaments contenant de la codéine et d’autres dérivés de l’opium, Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, a décidé d’interdire leur délivrance sans prescription médicale ^[1].

Signé le 12 juillet et à effet immédiat, l’arrêté inscrit tous les médicaments contenant de la codéine, du dextrométhorphane, de l’éthylmorphine ou de la noscapine sur la liste des médicaments disponibles sur ordonnance quel que soit le seuil de principe actif (anti-douleurs, sirops, pastilles…, il s’agit grosso modo de tous les médicaments à base de codéine destinés aux « toux sèches » vendus en pharmacie). En mars 2016, l’ANSM avait déjà alerté sur la dangerosité de la nouvelle mode du purple drank, un cocktail euphorisant à base de sirop codéiné, de prométhazine et de limonade (voir l’article Purple drank : le cocktail récréatif à base de médicaments qui inquiète).

Consommée principalement chez les adolescents et les jeunes adultes, « celle-ci a provoqué deux décès tragiques chez des adolescents depuis le début de l’année. Chez les moins de 25 ans : 30 cas graves liés au purple drank et 23 cas graves liés au dextrométhorphane ont, par ailleurs, été recensés par les autorités sanitaires ces deux dernières années », indique le communiqué du ministère.

Cette décision ministérielle fait suite à l’avis favorable à la prescription médicale obligatoire (PMO) de toutes ces spécialités pharmaceutiques rendu par la Commission des stupéfiants et psychotropes de l’ANSM le 29 juin 2017.

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Citer cet article: Les médicaments codéinés ne seront plus disponibles que sur ordonnance - Medscape - 13 juil 2017.