Guildford, Royaume-Uni —Pour atteindre ou maintenir un taux de vitamine D suffisant pendant les mois d’hiver, il est plus efficace de manger ou de boire quotidiennement des aliments contenant de la vitamine D3 (cholécalciférol) que de la vitamine D2 (ergocalciférol), d’après un essai randomisé anglais publié dans l’ American Journal of Clinical Nutrition [1] .
| Pour information Uvedose : cholécalciférol Uvesterol :ergocalciférol |
« Les personnes qui consomment de la vitamine D3 via du poisson, des œufs ou des suppléments en vitamine D3 ont deux fois plus de chance d’augmenter leur statut en vitamine D que ceux qui consomment des aliments riches en vitamine D2, comme les champignons, le pain supplémenté en vitamine D2 ou des suppléments en vitamine D2 », a commenté l’auteur principal de l’étude, le Pr Laura Tripkovic, PhD, department of nutritional sciences, University de Surrey, Guildford, Royaume-Uni) dans un communiqué de presse.
« Il s’agit de données très importantes qui vont révolutionner la façon dont les professionnels de santé et l’industrie voient la supplémentation en vitamine D », a précisé le Pr Susan Lanham-New (University de Surrey, Royaume-Uni), premier auteur de l’étude.
A ce jour, la littérature a clairement démontré que les bolus de vitamine D3 (fortes doses espacées dans le temps) sont plus efficaces que les bolus de vitamine D2 [2,3,4,5] pour augmenter les taux de 25-OH-vitamine D mais, les données sont moins probantes en ce qui concerne les doses, plus faibles, administrées quotidiennement [6].
Globalement, les recommandations officielles, aux Etats-Unis (NIH), au Royaume-Uni (DH) comme en France (HAS), ne préconisent pas spécifiquement l’une ou l’autre forme de vitamine D.
La vitamine D3 plus efficace pour une supplémentation quotidienne
L’essai du Pr Tripkovic et coll., le plus vaste jamais réalisé pour comparer une supplémentation quotidienne en vitamine D3 et en vitamine D2, a enrôlé 335 femmes issues de la population générale dans le comté de Surrey au sud-est de l’Angleterre. Les femmes, âgées ou de 20 à 64 ans, étaient originaires d’Europe ou du sud de l’Asie (Inde, Bangladesh, Pakistan, Péninsule arabe…).
Les participantes volontaires étaient en bonne santé, s’engageaient à ne pas partir au soleil, n’étaient pas enceintes, n’étaient pas ménopausées ou à distance d’au moins 3 ans de leur ménopause. Elles n’avaient pas de maladie ou de traitements pouvant modifier leur statut en vitamine D. Les deux groupes étaient similaires sur les critères de l’âge, de l’IMC et de l’ethnie.
| Le protocole Les femmes ont été randomisées pour recevoir, en double aveugle, soit un jus et un biscuit placebo (bras placebo, n=65), soit l’une des 4 supplémentations en vitamine D suivantes (doses relativement faibles) : -jus supplémenté 15 µg de vitamine D2 (82 nmol ; 600 UI) et biscuit placebo (D2J) ; -Jus placebo et biscuit supplémenté 15 µg de vitamine D2 (D2B) ; -jus supplémenté 15 µg de vitamine D3 et biscuit placebo (D3J) ; -jus placebo et biscuit supplémenté 15 µg de vitamine D3 (D3B). |
Actualités Medscape © 2017 WebMD, LLC
Citer cet article: Vit D au quotidien : la supplémentation en vitamine D3 serait plus efficace que la D2 - Medscape - 17 juil 2017.
Commenter