LATITUDE : un risque de décès abaissé de près de 40 %; une SSP doublée
Les résultats, présentés en séance plénière, montrent qu'après un suivi moyen de 30,4 mois, le risque de décès était abaissé de 38 % chez les hommes qui avaient reçu l'abiraterone vs à ceux qui avaient reçu les placebos. La survie globale moyenne était de 34,7 mois dans le bras "placebos" mais elle n'a pas pu être calculée dans le groupe actif car plus de 50 % des patients du bras "abiraterone" étaient encore en vie au moment de l'analyse. Enfin, le risque de progression du cancer était abaissé de 53 % dans le bras "abiraterone" comparé au bras "placebo". La survie sans progression était, en moyenne, de 33 mois dans le bras actif versus 14,8 mois avec les placebos, soit un gain de 18,2 mois.
Une bonne tolérance
Quant à la tolérance sur le long terme, elle a été globalement bonne.
« De nombreux patients ne rapportent aucun effets secondaires associés au produit", a indiqué le Pr Fizazi.
Toutefois, les effets secondaires étaient plus nombreux dans le groupe "traitement actif".
Dans LATITUDE, les patients traités avec abiraterone + prednisone avaient plus d'hypertension (20 % vs 10 %), d'hypokaliémie (10,4% vs 1,3%) et une augmentation des transaminases sans conséquences cliniques (5,5 % vs 1,3%).
« En pratique, il faut mesurer la pression artérielle des patients et éventuellement la traiter et il faut compenser l'hypokaliémie par le régime alimentaire ou des comprimés de potassium », a commenté le Pr Fizazi.
« Nous devons utiliser l'abiraterone avec prudence chez les hommes qui ont un risque cardiovasculaire accru ou un diabète », a ajouté l'oncologue.
STAMPEDE confirme les résultats de LATITUDE
Les résultats de l'essai STAMPEDE, présentés lors d'une communication orale sur le cancer de la prostate, ont confirmé les résultats de LATITUDE. Chez les 2000 patients atteints de cancer de la prostate localement avancé ou métastatique inclus dans l'essai, un abaissement du risque de décès de 37 % a été observé dans le bras "abiraterone" vs le bras "thérapie standard". Le taux de survie à 3 ans était de 76 % dans le groupe ayant reçu la thérapie classique versus 83 % dans le groupe qui avait reçu l'abiraterone. En outre, l'hormonothérapie de nouvelle génération a diminué le risque de progression de 70 % et réduit les risques de complications osseuses graves de 50 %, a indiqué l'auteur principal de l'étude, le Pr Nicholas James (Queen Elizaneth Hospital, Birminham, Royaume-Uni).
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Citer cet article: Cancer de prostate métastatique : l’abiraterone améliore la survie de 40% ! - Medscape - 5 juin 2017.
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