Cancer de prostate métastatique : l’abiraterone améliore la survie de 40% !

Aude Lecrubier

Auteurs et déclarations

5 juin 2017

Chicago, Etats-Unis--     Les résultats des essais randomisés de phase III LATITUDE     et STAMPEDE devraient modifier les pratiques dans le     cancer de la prostate métastatique et mener à une extension d'indication     pour l'hormonothérapie de nouvelle génération abiraterone (Zytiga®,     Janssen) [1,2.]

D'après les données des deux essais, présentées au congrès annuel de     American Society of Clinical Oncology (ASCO) , lorsque le cancer est diagnostiqué d'emblée à un stade avancé,    associer de l'abiraterone et de la prednisone à la     castration classique diminue le risque de décéder de près de 40 % et ce,     avec un bon profil de tolérance.

           

Pr Karim Fizazi

           

« Un tel bénéfice en termes de survie globale dans une maladie aussi     fréquente est un résultat très important [...] Les bénéfices observés sont     au moins comparables à ceux observés avec la chimiothérapie par docétaxel     mais l'abiraterone est bien mieux tolérée », a commenté l'investigateur principal de l'étude française LATITUDE, le    Pr Karim Fizazi (chef du département de médecine oncologique, Institut Gustave Roussy, Villejuif, France) pour    Medscape édition française.

 
Un tel bénéfice en termes de survie globale dans une maladie aussi     fréquente est un résultat très important -- Pr Karim Fizazi
 
L'abiterone         est une hormonothérapie de nouvelle génération. Il s'agit d'un         traitement oral qui empêche la production d'androgènes par les glandes         surrénales et les cellules cancéreuses elles-mêmes, là où la castration         classique n'agit que sur la production d'hormones par les testicules.

Evaluation de l'administration précoce d'abiraterone

Alors que l'abiraterone est aujourd'hui indiquée chez les patients atteints     de cancer de la prostate métastatiques résistants à la castration, les     essais LATITUDE (ce dernier est publié simultanément             dans le New England Journal of Medicine)     et STAMPEDE ont évalué le rapport bénéfice-risque d'une     administration plus précoce de cette hormonothérapie de nouvelle génération     en plus de la castration classique.

L’essai LATITUDE a inclus 1200 patients nouvellement diagnostiqués avec un     cancer de la prostate métastatique à haut risque. Les patients n'avaient     pas reçu de privation androgénique auparavant et avaient au moins deux     facteurs de risque parmi les 3 suivants : score Gleason >8, au moins 3     métastases osseuses, au moins 3 métastases viscérales.

Les participants ont été randomisés pour recevoir soit une hormonothérapie     classique avec de l'abiraterone (1000 mg/j, 4 cp en une seule prise en     dehors des repas) et de la prednisone (5 mg/j) (n=597) soit une     hormonothérapie classique plus des placebos (n=602).

Les patients qui recevaient de l'abiraterone ont reçu de la prednisone afin     de compenser les principaux effets indésirables associés à l'inhibition de     la production d'androgènes par les surrénales (hypertension, hypokaliémie).

Commenter

3090D553-9492-4563-8681-AD288FA52ACE
Les commentaires peuvent être sujets à modération. Veuillez consulter les Conditions d'utilisation du forum.

Traitement....