En cas de réaction grave, les premiers réflexes sont d’injecter l’adrénaline puis d’appeler le SAMU (15 ou 112). Une 2ème injection d’adrénaline doit être faite si les symptômes persistent après 5 minutes. Le patient doit ensuite faire l’objet d’une surveillance hospitalière pendant 6 à 12 heures car il peut faire un deuxième choc.
En cas de réaction modérée, les bons réflexes sont de prendre un antihistaminique, puis éventuellement un corticoïde (délai d’action long). Le patient doit être surveillé jusqu’à la disparition des symptômes. En l’absence d’amélioration, la situation doit être à nouveau évaluée.
Concernant les effets secondaires de l’adrénaline, ils sont en général mineurs et transitoires : palpitations, difficultés respiratoires, pâleur, étourdissements, faiblesse, tremblements, anxiété, maux de tête, fièvre, hypertension artérielle brutale. Il a également été rapporté des manifestations plus sévères : arythmie cardiaque létale, œdème pulmonaire et hémorragie cérébrale.
Le Dr Nouar a insisté sur le fait que l’injection d’adrénaline n’est associée à aucune contre-indication. Elle est déconseillée chez le patient cardiaque ou en présence de certains antidépresseurs et des précautions sont nécessaires chez le patient diabétique, hyperthyroïdien ou atteint d’athérosclérose mais ces situations sont rares chez l’enfant.
Comment injecter l’adrénaline ?
L’allergologue a rappelé qu’il était important d’apprendre aux patients allergiques et à leurs proches comment manipuler le stylo et de montrer comment l’utiliser sur soi. L’injection se fait à la dose de 0,15 mg pour des poids < à 20 kg et à 0,3 mg au-delà. Elle doit être réalisée sur la face antéro-externe de la cuisse et durer 10 secondes. Elle est possible à travers les vêtements. Pour une meilleure compliance, le Dr Nouar préconise d’expliquer aux parents comment la molécule agit.
Elle recommande enfin de faire attention à la date de péremption (un an à peine), « même s’il vaut toujours mieux injecter une adrénaline périmée que pas d’adrénaline du tout ».
Faudrait-il mettre de l’adrénaline dans les endroits publics et à l’école ?
Alors que de nombreux allergologues en font la demande depuis plusieurs années, pour l’instant les pouvoirs publics n’y sont pas favorables. L’argument est que chaque prescription est individuelle, que le dosage doit être adapté au poids. Mais, de nouvelles discussions sont en cours. |
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Citer cet article: Enfant allergique : quand et comment prescrire une trousse d’urgence? - Medscape - 4 mai 2017.
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