Un meilleur contrôle glycémique est-il associé à une amélioration des fonctions cognitives ?
Quelques travaux assez anciens semblent indiquer que les antidiabétiques oraux améliorent les fonctions cognitives à court terme notamment sur les fonctions exécutives, de représentation spatiale, la mémoire visuelle et la mémoire verbale [6,7]. Toutefois, ils ne permettent pas de démontrer de rôle protecteur de l’équilibre glycémique à court terme à ce jour », a expliqué le Pr Pasquier.
En ce qui concerne un éventuel effet cognitif à long terme, « il existe peu d’études sur le sujet et aucune n’a été menée pour répondre spécifiquement à cette question », a ajouté l’oratrice.
Pourtant, si les rares études ayant abordé le sujet (Framingham, Nurse Health Study, WHI, PRIME…) « laissent un peu sur sa faim », elles suggèrent, cependant, que « même pour le cerveau, il est important de traiter les diabétiques », selon la neurologue.
« Nous avons suffisamment d’arguments et les neurologues et les diabétologues sont convaincus qu’il est important de bien équilibrer le diabète », souligne-t-elle.
La plupart des études montre qu’après ajustement, le déclin cognitif est supérieur chez les diabétiques versus les non-diabétiques. En parallèle, plusieurs études montrent que les antidiabétiques oraux sont associés à une préservation des fonctions cognitives.
Dans la Nurse Health Study (NHS), par exemple, le score cognitif des diabétiques traités par antidiabétiques oraux est similaire à celui des patients non diabétiques [8]. Et, dans la Women Health Initiative Study (WHI), les diabétiques traités par antidiabétiques oraux ont des meilleures performances cognitives que les diabétiques non traités [9].
Concernant les différents antidiabétiques oraux, aucune efficacité différentielle n’a été démontrée « sauf peut-être pour la metformine mais cela mérite d’être confirmé », a indiqué Florence Pasquier.
Au final, l’intervenante a souligné l’importance des autres stratégies à mettre en place pour préserver les fonctions cognitives et notamment la place de l’activité physique : « Sa place est complètement démontrée à la fois en prévention mais aussi chez les personnes qui ont déjà un déclin cognitif », conclut-elle.
Les liens d’intérêts de l’auteur sont consultables sur le site https://www.transparence.sante.gouv.fr |
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Citer cet article: Le diabète et ses traitements : effets sur le cerveau - Medscape - 21 avr 2017.
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