Apnées du sommeil en post-infarctus immédiat : 50% de disparition à 6 mois

Aude Lecrubier

Auteurs et déclarations

17 mars 2017

Washington, Etats-Unis - Une petite étude singapourienne présentée au 66ème congrès annuel de l’American College of Cardiology (ACC) apporte des précisions sur le meilleur moment pour dépister l’apnée du sommeil grâce à une polysomnographie [1].

« Notre but était de déterminer si ce dépistage devait être réalisé au moment de la phase aiguë, et donc rapidement après un infarctus (IDM), ou après une période de stabilisation », indique le Dr Jeanette Ting (National University Heart Centre, Singapour) dans un communiqué de presse [2].

Dans ce travail, la moitié des apnées obstructives initiales disparaissent naturellement à 6 mois.Ces données confortent celles d’études de plus petites tailles qui ont aussi montré que les apnées du sommeil diagnostiquées immédiatement après un infarctus pouvaient disparaitre naturellement.

 
Les apnées du sommeil diagnostiquées immédiatement après un infarctus pouvaient disparaitre naturellement.
 

Suivi de 397 patients en post-infarctus

Dans l’étude, 397 patients ont pu bénéficier d’une polysomnographie (analyse de la respiration et du sommeil pendant une nuit) dans les cinq jours qui ont suivi leur hospitalisation pour un infarctus du myocarde. Parmi eux, 102 ont eu un second test du sommeil au domicile 6 mois plus tard.

Lors du test initial, une apnée du sommeil a été diagnostiquée chez 52 % des patients (42 % d’apnée obstructive du sommeil SAOS, 10 % une apnée centrale SACS).

Globalement, comparés aux patients sans apnée du sommeil, ceux qui en souffraient étaient plus âgés, avaient un indice de masse corporelle plus élevé et avaient plus souvent une pression artérielle élevée.

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