Paris, France – Un nouvel effet secondaire des inhibiteurs de checkpoint anti-PD1 et anti-PDL1 a été observé dans un registre prospectif français de patients cancéreux (financement : Institut Gustave Roussy).
Sur les 447 patients inclus dans le registre, 4 cas de connectivites ont été signalés, indiquent le Dr Sébastien Le Burel et coll. (Hôpital du Kremlin-Bicêtre, France) dans une lettre publiée en ligne dans l’édition du 27 février des Annals of the Rheumatic Diseases [1].
Le phénomène est « peu fréquent » mais « souligne la nécessité d’une collaboration étroite » entre les oncologues et d’autres médecins spécialistes, soulignent les chercheurs.
L’équipe estime la prévalence des connectivites à 0,7 % chez les patients traités par ces immunothérapies.
Principalement des syndromes de Sjögren
Parmi les 4 cas, deux étaient des syndromes de Sjögren associés à l’utilisation d’anti-PD1 et le troisième une vascularite cryoglobulinémique probablement associée à un syndrome de Sjögren suspecté chez un patient ayant reçu un anti-PDL1. Le dernier cas était une myosite positive aux anticorps antinucléaires chez un patient recevant un anti-PDL1.
L’un des patients avait reçu du nivolumab (anti-PD1) et de l’ipilimumab (anti-CTLA-4), une association connue pour augmenter le risque d’effets secondaires liés à l’immunité.
« C’est la première fois que des connectivites sont rapportées chez des patients traités par anti PD1 et anti PDL1 », indiquent les auteurs.
Ce nouvel effet secondaire lié à l’immunité vient s’ajouter à la liste de ceux déjà connus : pneumopathies interstitielles, colites, hypothyroïdies, hépatites, maladies inflammatoires de l’hypophyse, de la peau (vitiligo…), des yeux, des reins, du pancréas et du système nerveux. Récemment, des cas d’arthrites chroniques atypiques et très inflammatoires ont été rapportés dans les Annals of the Rheumatic Diseases [2].
Citer cet article: Aude Lecrubier. Connectivite après immunothérapie des cancers : nouvel effet secondaire - Medscape - 8 mars 2017.
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