S’agissant des impacts accidentels, l’association est également retrouvée, avec un risque relatif de symptômes cérébraux de 6,09 [3,33-11,17] parmi les joueurs ou joueuses déclarant au moins 2 impacts non intentionnels, et de 2,98 [1,69-5,26] lorsqu’un seul impact est rapporté – et ceci, après ajustement pour le nombre de têtes intentionnelles.
Pas d’impact de la musculature du cou
On note que des ajustements supplémentaires pour le diamètre du cou ne modifient pas les deux associations. L’idée a priori voulant que la musculature du cou amortisse l’impact et en limite les conséquences, n’est donc pas confirmée.
Enfin, les hommes font certes plus de têtes que les femmes, mais l’association avec les symptômes ne diffère pas selon le sexe.
La conclusion des auteurs est que « les impacts intentionnels et non intentionnels à la tête sont indépendamment associés à des symptômes cérébraux allant de modérés à très sévères ».
Il s’agissait d’amateurs. Le même résultat aurait-il été obtenu chez des professionnels, qui en principe savent faire une tête mais ont affaire à des tirs de ballons plus violents ?
En tout cas, la conclusion de l’entraineur sera que les jeunes qui multiplient les têtes parce que c’est spectaculaire, et pas toujours à bon escient, doivent être informés sur le risque et entrainés sur le geste.
REFERENCE :
Stewart WF, Namhee K, Ifrah CS et coll. Symptoms from repeated intentional and unintentional head impact in soccer players. Neurology ; publié en ligne le 1 février 2017 : doi: http://dx.doi.org/10.1212/WNL.0000000000003657.
LiensCommotion cérébrale du sportif : les casques renforcés ne protègent pas mieux
Maladie de Charcot chez les sportifs : la faute aux blessures à la tête ?
Euro 2016 : prévenir les blessures chez des joueurs épuisés par leur saison
Coupe du monde 2014 : testez vos connaissances sur les blessures des footballeurs
Actualités Medscape © 2017 WebMD, LLC
Citer cet article: Vincent Bargoin. Football : le jeu de tête des amateurs associé aux commotions cérébrales - Medscape - 14 févr 2017.
Commenter