Plusieurs mécanismes sont à l’étude.
L’activation du système nerveux sympathique et de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, pour commencer. La décharge en cortisol résultant de cette activation est certainement utile en conditions de survie, mais elle a un coût en termes immunologique, inflammatoire, vasculaire,…
Une expérience menée chez des volontaires sains exposés au rhinovirus , montre ainsi que les sujets ayant subi un traumatisme récent, le cortisol circulant n’induit pas la même réponse immune (mesurée par le rapport neutrophiles/lymphocytes) que chez les sujets exempts de traumatisme, comme s’il existait une désensibilisation de la réponse au cortisol chez les premiers [4].
Second mécanismes : le raccourcissement des télomères. « Ils seront d’autant plus érodés par la vie que la vie nous stresse », rappelle le Dr Kochman. « Par le stress, on accélère le vieillissement de 10 ans ».
Et au passage, le phénomène peut être très précoce dans l’existence : le raccourcissement accéléré des télomères est ainsi « visible chez des enfants en grande carence affective », rappelle le Dr Kochman en évoquant une étude menée dans des orphelinats de Bucarest [5]. (Le Dr Kochman rappelle au passage que les orphelinats misérables ne se voient pas qu’en Roumanie).
Complication supplémentaire : la réponse au stress pourrait être, pour une part au moins, transgénérationnelle, puisqu’elle comporte des profils de méthylation de gènes de gènes que l’on sait transmissibles, aussi bien par le père que par la mère. Quand on n’a pas d’évènement explicatif sous la main, il faut donc éventuellement le rechercher dans l’ascendance du patient.
Enfin, champ de recherche en plein essor : le microbiote, qui apparait de plus en plus dans le rôle d’une courroie de transmission entre stress et immunité.
En quelques chiffres, le microbiote, c’est environ 100 000 milliards de cellules, soit 10 fois ce que l’on compte de cellules humaines dans notre organisme. « Si je prélève une cellule sur un organisme humain, il y a 9 chances sur 10 pour qu’il ne s’agisse pas d’une cellule humaine », résume le Dr Kochamn dans raccourci un peu perturbant.
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Citer cet article: Vincent Bargoin. Méditation et hypnose en rhumatologie - Medscape - 8 févr 2017.
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