Nutrition et hypertension : les conclusions de l’étude Nutri-net

Aude Lecrubier

Auteurs et déclarations

26 janvier 2017

Paris, France L’étude française Nutri-net , l'une des plus vastes jamais menée pour comprendre les relations entre alimentation et santé, confirme le lien important qui existe entre la consommation régulière de certains aliments ou nutriments et l’hypertension.

D’après le Dr Hélène Lelong (cardiologie, Hôtel Dieu, Paris) qui a présenté les résultats du versant « hypertension » de l’étude Nutri-net lors des Journées de l’hypertension artérielle 2016 : « nos données montrent que l’alimentation et l’indice de masse corporel (IMC) sont les deux facteurs les plus prédictifs de l’hypertension ».

Nutri-net: quels liens entre l'alimentation et la survenue de maladies courantes?

Nutri-net est une étude de cohorte prospective française qui se déroule exclusivement sur internet. Démarrée en 2009 pour un suivi d’au moins 10 ans, son objectif est d’étudier les relations entre les facteurs nutritionnels et la santé au sens large dans une population d’adultes sains. En pratique, chaque année, les participants répondent à 5 questionnaires base :

-questionnaire alimentaire (3 enquêtes portant sur 3 jours tirés au sort, photos des plats à l’appui);

-questionnaire santé (avec volet hypertension) ;

-questionnaire anthropométrique ;

-questionnaire activité physique ;

-questionnaire socio-démographique et mode de vie.

Ils remplissent également des questionnaires complémentaires une fois par mois.

Nutri-net « hypertension » : près de 80 000 participants

En tout, près de 80 000 participants ont été inclus dans l’analyse sur l’alimentation et l’hypertension.

L’âge moyen était de 42 ans et 80% étaient des femmes. Le suivi moyen était de 3,4 ans pendant lequel il a été rapporté 2413 cas d’hypertension incidente.

Les données ont été ajustées pour l’âge, le sexe, l’IMC, la consommation d’alcool, le niveau d’activité physique, le niveau d’étude, la consommation de tabac, les antécédents familiaux d’hypertension artérielle et la consommation énergétique totale.

Sel et protéines animales : la confirmation d’un effet délétère

Concernant les nutriments, les résultats montrent qu’entre les personnes qui consomment le plus de sodium (quartile 4 : Q4), et ceux qui en consomment le moins (quartile 1 : Q1), le risque de survenue d’une HTA augmente de 17 % (RR Q4 vs Q1 = 1,17). Il en va de même avec le ratio sodium/potassium (RR= Q4 vs Q1 = 1,22) et les protéines animales (RR Q4 vs Q1 = 1,26).

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