L’émission « Cholestérol : le grand bluff ? » bat des records d’audience…

Aude Lecrubier

Auteurs et déclarations

21 octobre 2016

Des effets  secondaires sous-estimés

Le documentaire dénonce enfin la sous-estimation des effets  secondaires. 

« Dans les études, les effets secondaires  neurologiques sont classés en petits groupes mais globalement si on prend  l'ensemble, ils sont fréquents », donne pour exemple le chercheur  scientifique indépendant danois Uffe  Ravnkov.

A ce  sujet, le Dr Lorgeril  affirme la  neurotoxicité des statines, notamment, par le fait qu’elles passent la barrière  hématoencéphalique et qu’elles perturbent la synthèse du cholestérol cérébral. Or,  ce dernier est, selon le cardiologue, le constituant essentiel de la gaine de  myéline qui protège les axones des neurones. Il ajoute aussi que les statines  ont un effet diabétogène et que le diabète est un facteur de risque de la  maladie d’Alzheimer.

10 minutes pour défendre la thèse du mauvais  cholestérol et les statines

Lors du  débat (ndlr : plutôt de la tentative de débat) de 20 minutes qui a suivi  la diffusion du documentaire et qui a opposé le Pr Laufs au Dr de Lorgeril,  le médecin allemand a réfuté pendant une  dizaine de minutes (sur 1h45 d’émission) les arguments présentés par le Dr de  Lorgeril et le documentaire.

Le  Pr Ulrich Laufs a été catégorique : « sans cholestérol : pas de  plaques ». Il cite, pour illustration, le cas d’un enfant syrien de  11  ans reçu dans son service et qui, en  raison d’une mutation génétique d’un récepteur LDL, avait un taux de  cholestérol élevé (+ de 600) et présentait par conséquence des vaisseaux  « pleins de plaques ». Il ajoute qu’il est parfaitement connu que  dans les familles atteintes par cette pathologie, ces plaques et ces taux  élevés de cholestérol sont associés à une augmentation du risque d’infarctus.  «  Cela a été mis en évidence sur des centaines de milliers de  personnes. »

Pour  lui, le point de vue défendu par le Dr de Lorgeril et le documentaire est « très  marginal » : « La  physiopathologie, l’épidémiologie, la génétique, et les études montrent qu’en  réduisant le cholestérol avec les statines et les autres hypolipémiants, on  arrive à réduire le risque d’infarctus. Il y a peu de choses que l’on sache  aussi bien que ça en médecine. »

Concernant les effets secondaires, il parle « de cas  extrêmes ».

Enfin, pour lui, l’argument selon lequel après 2005, les études sur les  statines sont négatives est faux. Il explique, d’une part, qu’il n’aurait pas  été éthique de refaire des études pour démontrer des bénéfices déjà validés et d’autre  part, que les nouvelles études réalisées sur d’autres populations ont été  positives (il cite JUPITER, HOPE III).

 

           

Le professeur Laufs a touché des honoraires comme conseiller ou conférencier, des soutiens aux recherches (moyens tiers), des remboursements de frais de     déplacement, des remboursements de frais de participation à des congrès de la part de ABDA, AkdÄ, Amgen, AstraZeneca, Bayer, Berlin-Chemie, BNK, Boehringer-Ingelheim, DACH, Daiichi-Sankyo, i-cor, Lilly, Medtronik, MSD, Pfizer, Roche, Sanofi, Servier, Synlab, UdS und UKS.    (source : Deutsches Ärzteblatt.de)

           

Le Dr de Lorgeril: n'a pas de liens d'intérêts avec l'industrie pharmaceutique (             source :                     site officiel du ministère de la santé listant les liens d'intérê t         )    
           
           Le Dr de Lorgeril a écrit plusieurs ouvrages, notamment "L'horrible vérité sur les médicaments anti-cholestérol", "Cholestérol: mensonges et progapagande"     ou "Dites à votre médecin que le cholestérol est innocent, il vous soignera sans médicament."

           

 

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