Cancer du poumon: comment la survie a doublé en 10 ans par le Pr Barlesi

Dr Isabelle Catala

Auteurs et déclarations

20 octobre 2016

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    2010 : Le rôle de BRAF, HER2, ROS1

       

Après la mise en évidence de réarrangement de la protéine ALK (récepteur à tyrosine kinase), d’autres anomalies concernant chacune 1 à 2 % des patients,     ont été mises en évidence dans le cancer du poumon :

-mutations de BRAF qui peuvent être traitées par vemurafenib (Zelboraf®, Roche), dabrafenib (Tafinlar®, GlaxoSmithKline) ou sorafenid (Nexavar®, Bayer-Onyx     Pharmaceutical) qui augmentent - chez des patients sélectionnés sur la mutation - la survie moyenne sans progression de 5 mois)

-mutations HER2 chez moins de 2 % des patients qui peuvent être traités par trastuzumab (Herceptin®, Roche)

- réarrangements de ROS1 chez 1 à 2 % des cancers du poumon qui sont très sensibles au crizotinib (Pfizer) en particulier dans le cas des non-fumeurs.

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    2011 : L’avènement des immunothérapies

       

Les premiers essais avec l’immunothérapie dans le cancer du poumon NAPC évolué ont rapidement révolutionné la prise en charge de ces tumeurs.

L’ipilimumab (Yervoy®, BMS) et le nivolumab (Opdivo®, BMS) augmentent en effet la survie moyenne sans récidive de 3 mois en deuxième ligne.

Cette stratégie thérapeutique supérieure aux standards de l’époque a rapidement été adoptée en pratique clinique.

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    2013 : Mise en place du programme AcSé

       

Le programme AcSé     (accès sécurisé aux thérapies ciblées innovantes) a été proposé sous l’impulsion de l’INCa et réalisé par Unicancer pour contribuer à accélérer l’émergence     de l’innovation au bénéfice des patients en mettant en place des essais cliniques novateurs.

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    2016 : Les immunothérapies en première ligne

       

Au cours de l’ESMO 2016 , des études prouvant l’efficacité des     immunothérapies en première ligne – au moins dans certains sous-groupes – ont été dévoilées.

Ainsi, désormais, le pembrolizumab (Keytruda®, MSD) pourrait être utilisé soit en     monothérapie (chez les patients surexprimant fortement PD-L1) soit en combinaison avec la chimiothérapie à base de sels de platine.

Reste à définir les sous-groupes cibles en fonction des schémas thérapeutiques : immunothérapie seule, double immunothérapie,     immunothérapie–chimiothérapie…

 

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