Cancer de l’ovaire avancé : le niraparip devrait s’imposer après le platine

Dr Isabelle Catala

Auteurs et déclarations

11 octobre 2016

Copenhague, Danemark -- Les résultats de l’étude ENGOT-OV16/NOVA dans le cancer de l’ovaire, présentés pour la première fois au congrès européen de cancérologie, ESMO2016, devraient faire changer les pratiques en matière de traitement de maintenance des cancers de l’ovaire avancés sensibles au platine. Chez ces femmes déjà lourdement traitées et ayant répondu favorablement au platine, un traitement de maintenance par l’anti-PARP niratinib (laboratoire Tesaro) améliore significativement la survie sans progression et la survie globale. Les résultats de NOVA font l’objet d’une publication dans la New England Journal of Medicine [1].

Les besoins en traitement de cancers récurrents de l’ovaire sont importants. Les patientes sont en effet traitées par chimiothérapie à chaque rechute mais la toxicité cumulative des cytotoxiques rend in fine tout traitement impossible.

Dans NOVA, après un délai de 5 ans, la survie sans récidive était améliorée de 24 % chez les femmes sous niraparib (médiane de 27,6 mois contre 17,1 mois). La survie globale est elle aussi plus prolongée : 65 % contre 54 %, tout comme la survie sans métastases à distance (48 % contre 39 %).

« Ce qui est remarquable dans cette étude, c’est que pour la première fois un réel bénéfice des inhibiteurs de PARP est retrouvé chez toutes les patientes, quel que soit leur statut à l’égard du récepteur BRCA. En cas de mutation BRCA, la médiane de survie sans progression est de 21 mois sous niraparib contre 5,5 mois sous placebo. En l’absence de mutations, ces chiffres s’établissent respectivement à 9,3 mois et 3,9 mois », a commenté le Dr Mansoor Raza Mirza (Copenhague, Danemark) lors de sa présentation en session présidentielle.

Méthodologie et population de l’étude NOVA

· 553 patientes porteuses de cancer de l’ovaire récidivant ont été réparties en deux groupes selon la présence ou non de mutations germinales BRCA.

· Parmi les 203 femmes porteuses de mutations germinales BRCA, 138 ont reçu du niraparib et 65 du placebo.

· Parmi les 350 femmes non porteuses de mutations germinales BRCA, 234 ont été traitées par niraparib et 116 par placebo.

· 60 % d’entre elles avaient été traitées plus de 12 mois auparavant par des sels de platine (4 à 6 cycles).

· Toutes ont répondu aux sels de latine (dont 51 % complètement).

· 30 % avaient reçu plus de 3 lignes de chimiothérapie.

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