Cancer du sein métastatique : le palbociclib autorisé par l’EMA en 1ère ligne

Aude Lecrubier

Auteurs et déclarations

30 septembre 2016

Londres, Royaume-Uni — L’agence européenne du médicament (EMA) a donné son feu vert au palbociclib (Ibrance®, Pfizer), un inhibiteur des kinases du cycle cellulaire, en première ligne de traitement du cancer du sein localement avancé ou métastatique HR+, HER2- [1].

Ce premier représentant de la classe des inhibiteurs des kinases dépendantes de la cycline 4 et 6a reçu une AMM aux Etats-Unis en 2015, où, il est déjà « un nouveau standard de traitement en première ligne » du cancer métastatique, selon le Pr Jean-Yves Pierga (Institut Curie, à l’Université Paris Descartes).

Un inhibiteur des kinases dépendantes de la cycline 4 et 6

En inhibant la voie des kinases dépendantes de la cycline 4 et 6, le palbociclib limite la prolifération cellulaire et ralentit la croissance tumorale. Il s’agit d’une nouvelle cible thérapeutique pour les cancers RH+ dont la croissance tumorale dépend de la cycline D1, une protéine qui stimule la voie CDK4/6. Les tentatives d’inhibition directe de la cycline D1 ayant toutes échouées, les recherches se sont portées sur la voie CDK4/6.

Pour rappel, les tumeurs du sein HR+ sont retrouvées chez 65 % des femmes âgées de 35 à 65 ans et chez 82% des femmes de plus de 65 ans.

Adapter la stratégie thérapeutique au statut ménopausique

Selon l’EMA, chez les femmes ménopausées, Ibrance doit être utilisé en association avec un inhibiteur de l’aromatase ou avec le fulvestrant si le cancer a progressé sous hormonothérapie.

 
Un nouveau standard de traitement en première ligne du cancer métastatique – Jean-Yves Pierga
 

En revanche, chez les femmes en pré-ménopause, l’hormonothérapie doit être associée à un analogue de la LHRH.

PALOMA-2 et PALOMA-3 : deux études pivots

Les recommandations de l’EMA s’appuient sur deux principales études. La première, l’étude PALOMA-2 a comparé l’association de palbociclib et de l’inhibiteur d’aromatase létrozole au létrozole seul. Il en ressort que les 444 patientes qui ont reçu l’association de traitement avaient une survie sans progression en moyenne de 24,8 mois versus 14,5 mois pour les patientes qui avaient reçu le letrozole seul.

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