Une cytokine du tissu adipeux corrélée au risque de décès dans le diabète 2

Aude Lecrubier

Auteurs et déclarations

14 septembre 2016

Munich, Allemagne — Le taux de cytokine pro-inflammatoire Angiopoietine-like 2 (ANGPTL2) est prédictif de la mortalité toutes causes confondues et du risque cardiovasculaire chez les diabétiques de type 2, d’après les résultats de l’étude de cohorte française SURDIAGENE présentée au congrès del’European Association for the Study of Diabetes (EASD) 2016 et publiés dans la revue Diabetologia [1,2].

« ANGPTL2 est un candidat biomarqueur prometteur pour améliorer la stratification du risque cardiovasculaire chez les diabétiques de type 2. Elle pourrait devenir une cible thérapeutique intéressante », indiquent les auteurs, le Drs Barnabas Gellen, Mathilde Fraty et coll. (respectivement, cardiologue et endocrinologue, CHU de Poitiers).

Une cytokine secrétée par le tissu adipeux périvasculaire

L’ANGPTL2 est une cytokine pro-inflammatoire, identifiée récemment, qui est principalement produite par le tissu adipeux périvasculaire (adipocytes, macrophages, cellules endothéliales). Des travaux chez l’animal ont montré qu’elle provoquait l’accumulation et l’activation des macrophages, ce qui pourrait contribuer à la résistance à l’insuline.

« L’ANGPTL2 a un rôle prédictif indépendamment des facteurs de risques traditionnels comme l’âge, l’insuffisance rénale, la pression artérielle, l’hémoglobine glyquée », précise le Pr Samy Hadjadj (médecine interne, endocrinologie, maladies métaboliques, CHU de Poitiers) qui a participé à l’étude, pour Medscape édition française.

 
« ANGPTL2 est un candidat biomarqueur prometteur pour améliorer la stratification du risque cardiovasculaire chez les diabétiques de type 2-- Les auteurs
 

Aujourd’hui l’évaluation du risque cardiovasculaire des diabétiques repose principalement sur celle des facteurs de risque cardiovasculaires traditionnels et sur la présence de complications micro et macrovasculaires.

Toutefois, le rôle essentiel de l’inflammation dans la physiopathologie de l’insulinorésistance ou du diabète et le lien entre l’inflammation chronique et le risque élevé d’événements athérosclérotiques ont conduit à évaluer un certain nombre de biomarqueurs inflammatoires pour améliorer la stratification du risque cardiovasculaire chez les diabétiques de type 2. L’ANGLPT2 est l’un de ces candidats biomarqueurs.

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