Les VTC se positionnent dans le transport de patients

Dr Isabelle Catala

Auteurs et déclarations

1er septembre 2016

San Francisco, Etats-Unis -- Doit-on tout Uberiser, y compris en santé ? C’est une question qui se pose légitimement lors que l’on écoute Travis Kalanic, fondateur de Uber, qui affirme que les taxis n’étaient qu’un amuse-bouche et vise désormais les livraisons et les transports sanitaires.

Aux Etats-Unis, où le troisième candidat ultralibéral à l’élection présidentielle Gary Johnson , affirme qu’ « il faut tout Uberiser », le pas a déjà été franchi…par le département des pompiers et des urgences de Washington DC (Washington DC Fire and EMS Department). Cette entité est, en effet, chargée de réguler les urgences médicales des personnes qui composent le numéro d’urgence 911.

Des infirmières pour envoyer aux demandeurs des ambulances uberisées

Fin juillet 2016 , les responsables ont déclaré être en cours de recrutement d’une équipe d’infirmières de régulation dont la tâche serait de prendre en charge des urgences simples et d’envoyer aux demandeurs des ambulances uberisées. Dès 2017, ces infirmières pourraient contacter Uber pour requérir des courses auprès d’ « ambulances » ou de « Véhicules Sanitaires Légers (VLS) » par le biais de cette plateforme de particuliers. Bien sûr, ces véhicules devront théoriquement être équipés de façon standard et les conducteurs avoir suivi une formation.

Dans l’état de Washington DC, 160 000 ambulances ont été envoyées pour prendre en charge des urgences légères : 75 % sont parvenues sur les lieux en moins de 15 minutes. Pour Gregory Dean, en charge de la régulation générale, « il est possible de faire mieux en augmentant le nombre des prestataires ».

Les chauffeurs Uber seront-ils formés comme des ambulanciers ? Leur matériel sera-t-il équivalent à celui des ambulances ? La question est encore en suspens.

VTC pris en charge par les assurances santé

Déjà début 2016, le plus grand réseau de transports médicaux, le National MedTrans Network, asigné une convention avec Lyft , concurrent d’Uber, pour les transports de patients non médicalisés. Les déplacements sont même remboursés par certaines mutuelles et assurances. Medicaid, un organisme d’état qui vient en aide aux plus pauvres et dont le budget transport sanitaire est de 3 milliards de dollars chaque année a aussi signé cette convention.

Le partenariat a été mis en place d’abord dans le seul état de New York où 10 % des courses environ sont assurées par Lyft.

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