Paris, France — Les taux de réponse aux nouveaux anticancéreux de type immunothérapie par anti-PD1 et anti-PD-L1 varient en fonction des types de cancers. Les plus importants sont observés avec le lymphome de hodgkin (65 à 85 %, selon les études) et le mélanome métastatique (30 à 40 %, selon les études). Mais, dans les autres sous-types tumoraux, les réponses ne sont pas aussi fortes, d’où l’importance de développer des biomarqueurs qui vont permettre d’identifier les patients les plus susceptibles de répondre », a expliqué le Dr Delphine Loirat (Institut Curie, Paris), lors du congrès de la Société Française du Cancer qui s’est déroulé début juillet [1].
Dans les autres sous-types tumoraux, les réponses ne sont pas aussi fortes, d’où l’importance de développer des biomarqueurs -- Dr Delphine Loirat
PD-L1 : le biomarqueur légitime ?
Plusieurs éléments laissent supposer que PD-L1 pourrait être le biomarqueur naturel des anti-PD1 et des anti-PD-L1. D’une part, il est leur cible et d’autre part, il a été montré que son expression pouvait être à la fois un facteur pronostique de la maladie et un facteur prédictif de la réponse au traitement.
Les ligands de PD1 PD-L1 et PD-L2 sont les ligands des récepteurs PD1 présents à la surface des lymphocytes T. Ils sont exprimés par les cellules immunitaires présentatrices d’antigènes infiltrant la tumeur (macrophages, cellules dendritiques…) mais aussi par les cellules tumorales lorsqu’elles développent un mécanisme de résistance à l’immunité. Les cellules tumorales expriment plus souvent PD-L1 que PD-L2. L’expression de PD-L1 est activée par des signaux oncogéniques et par la réaction inflammatoire (inductibilité via l’interféron gamma ; association avec la densité de lymphocytes T infiltrant la tumeur). Les taux d’expression de PD-L1 varient en fonction des sous-types tumoraux mais aussi d’une étude à l’autre (ex : 38 à 100% dans le mélanome). ![]() |
En termes de facteur pronostique, PD-L1 serait un biomarqueur défavorable d’évolution notamment pour les cancers du sein, du rein et les cancers bronchiques non à petites cellules.
Un bon marqueur de réponse aux traitements pour certains cancers et pas pour d’autres
Des différences significatives de réponse aux traitements ont été observées en fonction du taux d’expression de PD-L1 pour le mélanome et le cancer bronchique non à petites cellules mais pas pour les tumeurs génito-urinaires (carcinome rénal et carcinome de la vessie).
Il semble clair que dans le mélanome métastatique, l’expression de PD-L1 joue sur le taux de réponse des patients. « Dans toutes les études, le taux de réponse objective est augmenté chez les patients qui surexpriment PD-L1 », explique le Dr Loirat.
Mais, ce constat n’est pas évident pour tous les cancers.
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Citer cet article: Aude Lecrubier. Immunothérapies par anti-PD1 : comment savoir qui sont les répondeurs? - Medscape - 13 juil 2016.
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