Les principales thématiques du DESC seront maintenues. En plus des urgences hospitalière et pré-hospitalière, les étudiants devront aussi s'exercer en urgence pédiatrique ou en pédiatrie générale avec une activité d'urgence, ainsi que dans un service de réanimation ou de soins intensifs.
Négociation en cours sur le nombre de postes
L'enjeu majeur est désormais de déterminer le nombre d'urgentistes à former. Ce qui fera l'objet d'une prochaine négociation avec le ministère. « Le décret indique le blocage de ce nombre pour cinq ans. Chaque région devra ensuite négocier sa part », explique le président du CNUMU, qui évoque un chiffre annuel de 300 à 500 étudiants admis.
Se pose également la question de l'attractivité, la médecine d'urgence étant désormais « en concurrence avec d'autres spécialités ». Selon le Pr Riou, cette attractivité dépend notamment de l'accueil réservé aux externes au sein des services d'urgence. « Il y a vraiment un effort à faire pour attirer les meilleurs. »
« Il faut aussi changer la façon de concevoir l'internat. Le rôle de l'interne n'est plus à considérer comme une variable d’ajustement. » Le chef de service devra donc veiller à ce que « les équipes s'investissent pour que le stage se déroule au mieux ».
Quelle qualification pour les urgentistes en poste ?
Autre point soulevé par le Pr Riou: la qualification des urgentistes ayant obtenu les anciens diplômes (capacité d'aide médicale urgente, capacité de médecine d'urgence et DESC).
Après discussion avec le Conseil national de l'ordre des médecins (CNOM), il a été décidé d'attribuer la qualification sur dossier, après évaluation par une commission spécifique, explique le responsable. « Nous avons déjà identifié les universitaires, qui composeront pour moitié cette commission ». Les autres membres sont désignés par le conseil de l'ordre.
Entre 4 000 et 5 000 urgentistes pourraient demander une qualification. « C'est un travail considérable, qui sera effectué dès que la maquette du DES sera validée par les ministères de la santé et de l'enseignement supérieur. »
Par ailleurs, « un travail est actuellement effectué avec les pédiatres pour mettre en place une éventuelle formation spécialisée transversale (FST) d'urgence pédiatrique, afin de mieux préparer les pédiatres aux urgences ».
Il s'agira également d'ajouter « une cinquième année de formation pour les urgentistes souhaitant une qualification supplémentaire », a précisé le Pr Riou.
REFERENCE :
1.Riou B, Gueugniaud PY, Braun F, Session commune/SUDF: qui sera l’urgentiste de demain?, 1er juin, Congrès Urgences 2016, Paris.
Citer cet article: Vincent Richeux. Diplôme de spécialité en médecine d'urgence : rentrée en 2017 - Medscape - 14 juin 2016.
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