Congrès américain de cancérologie, ASCO 2016 : 5 études importantes en avant-première

Aude Lecrubier

1er juin 2016

Dans cet article

Utiliser les biomarqueurs dès les études de phase 1 ?

Chicago, Etats-Unis     —     Une méta-analyse de 246 études de phase 1 colligeant les données de plus de 13 000 patients montre que ceux pour lesquels le traitement a été sélectionné     en fonction des caractéristiques moléculaires de la tumeur s’en sortent mieux.

Les principaux résultats de l’étude ont été rapportés lors de la conférence de presse pré-congrès et seront présentés à l’ASCO 2016 à Chicago.

« L’étude conforte l’idée selon laquelle plus on personnalise le traitement en fonction du patient et de la tumeur, meilleurs sont les résultats, même aux     stades précoces de la recherche », a commenté le Dr Don S. Dizon, porte-parole de l’ASCO et modérateur de la conférence de presse.

Globalement, la méta-analyse de 246 études de phase 1 (publiées entre 2011 et 2013) a inclus 58 bras de « thérapies personnalisées » définies par     l’utilisation de biomarqueurs pour sélectionner le traitement le plus approprié et 293 bras qui n’utilisaient pas cette stratégie (thérapies ciblées dans     tous les cas sauf un).

Plus on personnalise le traitement en fonction du patient et de la tumeur, meilleurs sont les résultats, même aux stades précoces de la recherche --  Dr Don     S. Dizon

D’après l’analyse, dans les bras « thérapies personnalisées », la régression de la tumeur était de 30,6% vs 4,9 % dans les autres. En outre, la survie sans     progression était de 5,7 mois vs 2,95 mois en moyenne.

Les résultats étaient similaires dans une sous-analyse qui a inclus 57 essais de thérapies ciblées. Dans ce groupe, l’utilisation de biomarqueurs pour     sélectionner le traitement était associée à une réduction de 31 % de la tumeur vs 5,1% lorsqu’ils n’étaient pas utilisés. En outre, les auteurs ont observé     que l’utilisation de biomarqueurs génomiques était associée à une réduction tumorale plus importante que celle des biomarqueurs protéiques (42 % vs 22 %).

Cette analyse suggère que les études de phase 1 qui sont traditionnellement centrées sur la sécurité peuvent aussi apporter des informations importantes     pour cibler les patients qui pourraient bénéficier le plus du traitement qui fait l’objet de l’évaluation.

L’étude KEYNOTE-001 a reçu des financements et un soutien de Merck. Le Dr Caroline Robert rapporte des activités de conseil pour Bristol-Myers Squibb,     Roche, Merck, Amgen, Novartis, GlaxoSmithKline. Le Dr Dizon a des liens d’intérêt financiés UptoDate et Aeterna Zentaris. Le Dr Vose n’a pas de liens     d’intérêts.            

L’étude de Venook et coll. a été financée par BMS, Genentech et ImClone en association avec le National cancer Institute. Le Dr Venook a reçu des     honoraires d’Halozyme, Genentech, Roche, Bristol-Myers Squibb, Merck, et Serono et des financements institutionnels de Bayer, Onyx, Genentech/Roche,     Bristol-Myers Squibb, GlaxoSmithKline, Lilly. Plusieurs co-auteurs ont rapporté des liens d’intérêt avec l’industrie.

L’étude de Cavo et coll. a reçu des financements de la fondation HOVON. Plusieurs co-auteurs ont des liens d’intérêt avec l’industrie pharmaceutique (voir     abstract).

REFERENCE:

1.ASCO. Conférence de presse pré-ASCO 2016. 18 mai 2016.

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