Cancers incurables : les soins palliatifs précoces soulagent aussi les aidants
Débuter les soins palliatifs (gestion des symptômes de la maladie, de la douleur…) rapidement après un diagnostic de cancer du poumon ou de cancer gastro-intestinal incurable améliorerait aussi la qualité de vie et les symptômes dépressifs des aidants (famille et amis), d’après un essai randomisé mené par le Dr Areej El-Jawahri et coll.(centre anti-cancéreux de l’hôpital général du Massachusetts) présenté lors de la conférence de presse pré-ASCO 2016.
Les participants à l’étude recevaient un traitement dans le cadre d’un essai clinique et ce traitement était associé ou non à des soins palliatifs précoces. Pour évaluer le bien-être et l’état mental des aidants familiaux (n=275), il leur a été demandé de compléter deux questionnaires dès le début de l’étude, à 12 et à 24 semaines. L’un des questionnaires portait sur leur qualité de vie (test SF-36, Medical Outcomes Study Health Survey Short Form-36) et l’autre sur leur humeur (échelle HAD, Hospital Anxiety and Depression Scale). Les mesures des tests pouvaient être comparées dans le temps.
Il ressort qu’à 12 et 24 semaines, les aidants des patients recevant des soins palliatifs précoces avaient moins de symptômes dépressifs que les aidants des patients qui recevaient uniquement les traitements anti-cancéreux. En outre, à 12 semaines, leurs niveaux de vitalité et de fonctionnement social s’amélioraient également (NS à 24 semaines).
« Lorsque les patients bénéficient directement des soins palliatifs précoces, leurs aidants en profitent aussi, ce qui leur permet de s’occuper plus facilement des êtres qui leur sont chers », a commenté le Dr Jawarhi lors de la présentation des résultats.
Citer cet article: Congrès américain de cancérologie, ASCO 2016 : 5 études importantes en avant-première - Medscape - 1er juin 2016.
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