En cas d’épanchement pleural, la présence d’une fièvre associée change radicalement la prise en charge: cela devient une urgence diagnostique et thérapeutique qui repose sur les données de la ponction pleurale exploratrice. La présence de polynucléaires neutrophiles à la ponction signe une pleurésie purulente.
Les hémocultures seront pratiquées mais ne peuvent se suppléer aux prélèvements pleuraux. De même la tomodensitométrie peut être réalisée car elle apporte des éléments supplémentaires (cloisonnement de la pleurésie, pathologie pulmonaire associée) mais n’est pas l’élément central de la décision. La fibroscopie n’a pas d’intérêt en première intention (les bronches et la plèvre ne communiquant pas). Enfin, il faut savoir que la ponction exploratrice n’est pas contre-indiquée en cas de prise de traitement anti-agrégeant ou même d’anticoagulant si elle est justifiée (et c’est le cas lors d'une pleurésie fébrile pour savoir s’il s’agit d’une pleurésie purulente, indication à un drainage thérapeutique en urgence). Il convient alors juste d’être prudent et de ne pas laisser quelqu’un d’inexpérimenté faire sa première ponction pleurale dans ces circonstances.
Ici, la patiente n’est pas fébrile, vous vous posez la question de l’origine de l’épanchement, en particulier un épanchement d’origine cardiaque.
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Citer cet article: Cas clinique: Patiente de 69 ans avec essoufflement croissant et toux sèche - Medscape - 27 mai 2016.
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