Protection du cerveau par l'activité physique : tout dépend de l'énergie dépensée

Vincent Richeux, Megan Brooks

Auteurs et déclarations

13 avril 2016

En plus de suggérer un effet dose de l'activité physique sur les volumes cérébraux, les chercheurs estiment que la hausse de matière grise observée chez ceux qui dépensent le plus d'énergie est associée à une diminution de moitié du risque de maladie d'Alzheimer.

En devenant physiquement actif, vous augmentez la taille de votre hippocampe et vous réduisez le risque de développer plus tard une maladie d'Alzheimer -- Dr Majid Fotuhi

Le facteur neurotrophique BDNF probablement en jeu

« L'étude suggère que, quelle que soit l'activité physique et le temps consacré, une simple dépense calorique peut, à elle seule, ralentir la neuro dégénérescence et même augmenter le volume de matière grise des régions cérébrales impliquées dans les fonctions cognitives », ajoutent les chercheurs.

Selon eux, d'autres études devront toutefois vérifier si la préservation des structures cérébrales est liée, de manière directe ou indirecte, à l'activité physique, « afin de se donner les moyens d'agir au mieux sur la santé du cerveau, tout au long du vieillissement ».

Le Dr Majid Fotuhi du Neurocore Brain Performance Center (Baltimore, Etats-Unis) a rappelé, auprès de l'édition internationale de Medscape, que « l'exercice physique favorise l'accroissement de l'hippocampe en augmentant, de façon proportionnelle, le niveau du facteur neurotrophique issu du cerveau (Brain-Derived Neurotrophic Factor-BDNF) ».

Cette hormone est, en effet, connue pour stimuler la croissance et la différentiation des neurones, en particulier au niveau de l'hippocampe, une structure impliquée dans la mémoire. Sa production est renforcée lors d'un effort physique.

Cette étude confirme qu'il est possible de lutter contre la démence en étant plus actif et endurant, même tardivement -- Dr Fotuhi

« En devenant physiquement actif, vous augmentez la taille de votre hippocampe et vous réduisez le risque de développer plus tard une maladie d'Alzheimer », poursuit le Dr Fotuhi.

Selon lui, « il est temps désormais de reconsidérer le déclin cognitif lié à l'âge ». Cette étude confirme « qu'il est possible de lutter contre la démence en étant plus actif et endurant, même tardivement ».

REFERENCE :

  1. Raji C, Merrill D, Eyre H, Longitudinal Relationships between Caloric Expenditure and Gray Matter in the Cardiovascular Health Study, Journal of Alzheimer's disease, publication en ligne du 11 mars 2016.

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