Enregistré le 24 juin 2015, en direct du congrès de la Société Française du Cancer SFC 2015

Les anticorps anti-PD1, anti-PDL1, sont des nouveaux traitements du cancer qui réactivent le système immunitaire du patient contre le cancer et qui peuvent avoir des effets indésirables à type d’auto-immunité.
Globalement la toxicité des anti PD1 et PDL1 peut survenir à n’importe quel moment, au début du traitement comment à l’arrêt du traitement, dans l’année qui suit.
Les toxicités auto-immunes les plus fréquemment observées et les plus bénignes sont l’asthénie et le syndrome pseudo-grippal. Il y a également des toxicités endocriniennes à type de dysthyroïdie, avec des hypothyroïdies parfois infra-cliniques.
Plus rarement peuvent également survenir des toxicités plus sévères comme des pneumopathies interstitielles auto-immunes et des colites.
De fait, tout événement à type de diarrhée doit être surveillé de façon rapprochée pour éviter que cela ne dégénère en toxicité sévère.
Actuellement un patient sous immunothérapie par anti PD1 ou PDL1 reçoit une perfusion toutes les 2 à 3 semaines et ce, de façon prolongée, tant qu’il répond au traitement.
Si le patient présente une toxicité, on peut être amené à suspendre ou à arrêter le traitement.
En pratique, comme ces médicaments peuvent donner une toxicité avec un spectre très large, tout évènement indésirable qui peut survenir sous traitement doit être rapidement rapporté au médecin qui prend en charge le patient.
Concrètement pour le médecin traitant, quand le patient se plaint d’une asthénie plus importante, il faut facilement rechercher une insuffisance antéhypophysaire, avec dosage d’ACTH et du cortisol. Devant une diarrhée, il faut faire une surveillance rapprochée et ne pas hésiter à contacter l’équipe médicale oncologique.
Déclaration d’intérêts
Le Dr Champiat a déclaré des liens d’intérêt potentiel avec :
Aucun.
Citer cet article: Toxicité des immunothérapies du cancer - Medscape - 9 juil 2015.
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