Prolonger la survie contre l’avis de la famille (Diapositive 5)

Ce résultat va dans le sens de ce que j’ai observé : ce sont les médecins les plus âgés qui sont prêts à poursuivre un traitement, même contre l’avis des proches, si c’est dans « l’intérêt des patients ». « L’intérêt des patients » est un argument souvent invoqué par les plus âgés pour justifier leurs choix. Il est d’ailleurs intéressant de constater que les médecins évoquent presque toujours l’intérêt du patient pour justifier leur attitude, qu’il s’agisse de cacher la vérité (pour ne pas inquiéter, laisser espérer) ou, au contraire, de dire la vérité (pour ne pas infantiliser, isoler ou générer une méfiance à l’égard du médecin). Cet argument sert toujours de justification aux pratiques des médecins, quelles qu’elles soient.
Restreindre l’information au patient à la demande de la famille (Diapositive 6)

Ce résultat me surprend un peu car, ici, ce sont les médecins les plus jeunes qui sont prêts à céder à la famille. Dans mes travaux, j’ai plutôt observé que les jeunes médecins sont moins enclins à céder à la famille. Cette évolution correspond aux normes actuelles de la démocratie sanitaire, le patient devient plus autonome et il dispose d’un pouvoir de décision. Les jeunes médecins sont aussi plus sensibilisés à la judiciarisation de la médecine.
Cela étant, c’est une enquête qualitative que j’ai menée et non pas quantitative.
Citer cet article: Mentir ou dire la vérité pour le « bien » du patient ? - Medscape - 18 avr 2015.
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