L'édito du Pr Gabriel Steg – Cardiologue

Faudra-t-il comme le font les élèves pilote d’avion et les pilotes chevronnés répéter des situations à risque auxquels ils peuvent être confrontés? Lors de tous les actes médicaux et chirurgicaux, un événement inattendu mettant en jeu la survie peut survenir. Ainsi, un cardiologue interventionnel peut être confronté à une perforation ou une occlusion coronaire, une absence de franchissement ou la perte d’un stent… Or la rareté de ces situations conduit immanquablement au manque d’expérience qui limite la réactivité. Dans ces conditions, les exercices de simulation en santé apparaissent comme l’outil idéal à la fois pour la formation initiale et pour l’entretien de la formation. Selon le Pr Steg, en effet, les médecins n’échapperont pas à la nécessité d’une recertification pour les gestes techniques.
« Se reformer est légitime non seulement au regard de l’évolution des compétences médicales mais aussi parce qu’on oublie des choses si on ne les met pas en pratique régulière. Pratiquer des séquences de gestes sur un simulateur ouvre des perspectives très intéressantes. »
Le Pr Steg invite ses confrères à s’approprier cette technologie avant qu’elle ne leur soit imposée…
Auteur :
Pr Ph Gabriel Steg
Service de Cardiologie
Hôpital Bichat-Claude Bernard
Faculté de Médecine Xavier Bichat
Université de Paris XII
Paris, France
Déclaration de liens d’intérêts :
Le Pr Steg déclare les relations financières suivantes :
- recherche clinique (pour INSERM U698): NYU School of Medicine, Sanofi, Servier
- orateur ou conférencier : Amarin, AstraZeneca, Bayer, Boehringer- Ingelheim, Bristol-Myers-Squibb, Daiichi-Sankyo, GSK, Lilly, Medtronic, Otsuka, Pfizer, Roche, Sanofi, Servier, Takeda, The Medicines Company, Vivus
- Stockholding: Aterovax
Citer cet article: Formation par simulation en médecine : pourra-t-on s’en passer ? - Medscape - 13 oct 2014.
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