L’alirocumab supérieur à l’ézétimibe dans ODYSSEY COMBO II

Vincent Bargoin

Auteurs et déclarations

1er septembre 2014

Barcelone, Espagne – Les résultats de l’alirocumab se suivent et se ressemblent : aux résultats encourageants obtenus dans l’hypercholestérolémie familiale hétérozygote dans les études ODYSSEY FH I et FH II , s’ajoutent les résultats de l’étude ODYSSEY COMBO II, menée, elle, chez des patients à haut risque cardiovasculaire, versus ézétimibe.

Pr Christopher P. Cannon

Les résultats présentés par le Pr Christopher P. Cannon (Harvard Clinical Research Institute, Boston, Etats-Unis) lors du congrès de l’European Society of Cardiology , à Barcelone, montrent une baisse du LDL-c sous statine+alirocumab environ 2,5 fois supérieure à la baisse constatée sous statine+ézétimibe [1].

Plus efficace que l’ézétimibe, aussi bien toléré, et apparemment facile d’emploi

ODYSSEY COMBO II a été mené chez 720 patients, âgés de 62 ans, présentant un LDL-c > 70 mg/dL (1,81 mmol/L) en cas d’antécédents CV, ou > 100 mg/dL (2,59 mmol/L) en l’absence d’antécédent CV. A l’inclusion, tous ces patients prenaient déjà une statine à la dose maximale tolérée.

Ces patients ont été randomisés selon un rapport 2:1 entre l’alirocumab, administré en SC à la dose de 75 mg une fois toutes les deux semaines, et l’ézétimibe (10 mg/j). Les deux groupes de patients étaient par ailleurs traités par placebo, injections ou comprimés selon le groupe.

On note que le protocole, très proche de celui des études ODYSSEY FH I et FH II, prévoyait que la dose initiale de 75 mg d’alirocumab pouvait être relevée à 150 mg à 12 semaines, si le LDL-c à 8 semaines restait supérieur à 70 mg/dL. Chez 80% des patients, cette augmentation de dose n’a pas été nécessaire.

A 24 semaines, la réduction du LDL-c était de 50,6% dans le groupe alirocumab, contre 20,7% dans le groupe ézétimibe (p<0,0001).

A 52 semaines, les chiffres étaient respectivement de 49,5% vs. 18,3% (p<0,001).

A 24 semaines, 77% des patients sous alirocumab présentaient un LDL-c < 70 mg/dL, contre 45,6% des patients sous ézétimibe.

Enfin, des évènements indésirables de tous types ont été observés chez 71,2% des patients sous alirocumab, contre 67,2% des patients sous ézétimibe, sans écart entre groupes selon le type d’évènement. « Les évènements observés sous alirocumab étaient comparables aux évènements observés sous ézétimibe », a commenté le Pr Cannon.

Il a par ailleurs souligné la facilité avec laquelle les patients ont utilisé le stylo auto-injecteur. « Les participants recevaient une visite à domicile tous les 3 mois », a-t-il indiqué, sans rappels téléphoniques intermédiaires. « Apparemment, ils ont convenablement utilisé le stylo auto-injecteur, probablement parce que la baisse de leur LDL-c leur en montrait l’efficacité. C’est une agréable surprise de l’étude ».

La question du bénéfice cardiovasculaire associé à la baisse plus intense du LDL-c sous alirocumab est donc maintenant posée.

L'étude ODYSSEY COMBO II a été financée par Sanofi et Regeneron.
Le Pr Cannon a déclaré des financements de d'Accumetrics, Arisaph, Astra Zeneca, Boehringer-Ingelheim, et Janssen; des financements et des honoraires de consultant de GlaxoSmithKline, Merck, et Takeda ; et des honoraires de consultant de BMS, CSL Behring, Essentialis, Lipimedix, Pfizer, Regeneron et Sanofi.

 

REFERENCES :

  1. Cannon C.P. ODYSSEY COMBO II - Investigational agent outshines ezetimibe for lowering cholesterol. Hot Line II: Coronary artery disease and lipids. Congrès de l’European Society of Cardiology. Barcelone, 31 août 2014

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