Cas clinique : comment diagnostiquer et traiter une rhino-sinusite chronique ?

L’aspiration du sinus maxillaire

Aspirer le contenu du sinus maxillaire et le mettre en culture est la méthode de référence pour déterminer l’origine microbiologique de l’infection. À l’inverse, la culture de pus nasal ou d’exsudats sinusiens (obtenus par instillation de sérum physiologique au niveau de l’ostium sinusien) peut induire en erreur en raison du risque de contamination bactérienne par la flore commensale. Il est aussi possible d’utiliser des techniques endoscopiques pour récupérer du pus sinusien. Mais, dans ce cas, une contamination par la flore nasale commensale ne peut être exclue.

Le laboratoire doit analyser le matériel biologique aspiré afin de déterminer :

• • Le Gram et les autres colorations des bactéries détectées. Détecter au moins un micro-organisme au microscope à fort grossissement ou à la coloration Gram signe la présence d’une bactérie à une densité au moins supérieure à 10⁵ unités/ml.

• • Le nombre de leucocytes.

• • La présence ou non de bactéries aérobies ou anaérobies, d’éléments mycosiques ou de mycobactéries en utilisant des milieux de culture adaptés. Ces cultures permettent de s’assurer de l’adéquation de la prescription antibiotique.

• • Une culture virale est réalisable chez certains patients sélectionnés ou, parfois, dans le cadre de recherches cliniques.

• • Les cultures bactériennes quantitatives peuvent être utiles. La présence de bactéries à une concentration supérieure ou égale à 10⁴ unités/ml est en faveur d’une infection et non d’une simple contamination. 

• • La biopsie de la muqueuse des sinus permet d’établir avec certitude le diagnostic d’infection.

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Citer cet article: Cas clinique : comment diagnostiquer et traiter une rhino-sinusite chronique ? - Medscape - 18 sept 2014.