Hambourg, Allemagne - L'European Atherosclerosis Society (EAS) vient d'annoncer la publication prochaine de recommandations en faveur d'un dépistage des taux excessifs de lipoprotéine (a) chez les sujets à risque cardiovasculaire modéré à élevé, et d'un traitement par niacine en cas de taux dépassant 50 mg/dL [1].
La Lp(a) est connue depuis longtemps comme facteur de risque cardiovasculaire, même si l'ignorance de sa fonction physiologique a probablement freiné une reconnaissance « officielle ». Les similitudes de séquence et de structure de la Lp(a) avec le plasminogène suggèrent toutefois un rôle dans la coagulation.
On sait par ailleurs que le mode de vie influe peu sur les taux de Lp(a).
Les 19 experts internationaux réunis par lors du dernier congrès de l'EAS 2010, ont donc estimé qu'en cas de dépassement du seuil de 50 mg/dL, un traitement pharmacologique est utile. Ils ont par ailleurs jugé que la niacine (1 à 3 g/j) est le traitement le plus justifié dans ce contexte.
En fait, il n'existe pas d'étude randomisée prouvant le bénéfice de l'intervention. La recommandation relève donc du consensus d'experts. S'agissant du principe du traitement, les résultats publiés paraissent malgré tout suffisamment nombreux et convergents pour montrer que la Lp(a) est bien un facteur causal indépendant.
Quant au choix de la niacine, il s'appuie notamment sur une étude très récente, montrant que cette molécule est la plus intéressante vis à vis des différentes composantes du profil lipidique, utilisée seule, ou en association avec une statine [2].
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Citer cet article: L'EAS va recommander de dépister des taux élevés de Lp(a) - Medscape - 28 juin 2010.
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