15 dispositifs de santé connectée qui vont améliorer la prise en charge des patients

Nombreux sont les médecins et les infirmières qui doutent de l’intérêt de la santé connectée sur leur pratique future. Voici 15 dispositifs ingénieux qui pourraient les faire changer d’avis.
9 mars 2015

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    Dans ce diaporama, le Pr David Lee Scher, directeur d’une société spécialisée dans la consultance en santé connectée,  nous propose de regarder de plus près 15 produits qui pourraient trouver une place de choix dans le monitoring des soins aux patients, qu’ils soient hospitalisés, en maison de retraite ou à domicile.

    Il faut surtout bien différencier les dispositifs proposés en fonction de leur valeur ajoutée.

    Pour l’instant, la majorité de ces Apps ne sont pas encore disponibles mais elles pourraient l’être dans un proche avenir.

    Le Pr Scher est également électrophysiologiste cardiaque à l’Université Penn State, bloggeur dans ce domaine et président du groupe de travail de l’HIMSS (Health Information and Management Systems Society) sur la santé connectée.

    Image : Dreamstime

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    Un électrocardiographe dans la poche

    Pour le Dr Scher, « le dispositif de monitoring cardiaque AliveCor® et son application pour Smartphones pourrait changer la donne en cardiologie ».

    Cet appareil permet la réalisation d’un ECG à deux électrodes. Les capteurs reliés à un Smartphone mesurent le rythme cardiaque et le tracé électrocardiographique pendant une durée de 30 secondes.

    L’appareil peut permettre d’apprécier les effets d’un traitement ou de la prise de substances (alcool ou la caféine) sur le rythme cardiaque, de documenter des symptômes tels que des palpitations ou une dyspnée, ou de surveiller la fonction cardiaque au cours de l’exercice ou du sommeil.

    « AliveCor® permet aux personnes qui souffrent de fibrillation auriculaire (FA) ou d’arythmies cardiaques de transmettre en direct des données ECG à un médecin, alors qu’auparavant, elles étaient contraintes de se déplacer aux urgences ou chez le cardiologue en cas de problème », selon le Dr Scher. « Il s’agit du premier et du seul appareil ECG à deux électrodes dont le logiciel de détection de la FA a été agréé par la FDA. Reste que la plupart des dispositifs de monitoring cardiaque ne sont pas pris en charge par les principales assurances santé aux Etats-Unis pour une durée supérieure à 30 jours.

    Le faible coût d’AliveCor® (199 $) pourrait rendre cette technique accessible au plus grand nombre.

    Image: AliveCor

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    Surveiller les patients hospitalisés à partir du domicile du médecin

    AirStrip ® vous permet de surveiller les paramètres vitaux de vos patients hospitalisés à distance. La plateforme AirStrip® est constituée d’équipements informatiques, de logiciels et de services qui sont connectés aux appareils de monitoring de l’hôpital. Elle peut permettre de suivre différents paramètres tels que la température du patient, sa pression artérielle, son rythme cardiaque, des données d’imagerie (scanner, radiographie, échographie) ou de laboratoire, et tout ça directement en temps réel et à distance sur le Smartphone ou la tablette du médecin.

    « AirStrip® permet de transformer la surveillance des paramètres vitaux au lit du patient en un suivi à distance sur un objet connecté », explique le Dr Scher. « Cette plateforme peut prendre en compte des données provenant de plusieurs dispositifs et permet une vision globale et facilitée des données. Elle peut être connectée avec un dossier médical électronique et permet au médecin de communiquer à distance avec une équipe soignante en toutes circonstances.

    On peut imaginer qu’un jour ce type de plateforme de surveillance pourra être déplacée des hôpitaux vers le domicile des patients permettant ainsi une surveillance des paramètres vitaux, ce qui pourrait faciliter le maintien à domicile des plus âgés ».

    Image : AirStrip Technologies

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    Surveiller tous vos patients diabétiques d’un seul coup d’œil

    Aujourd’hui, les diabétiques utilisent des glucomètres électroniques mais, la plupart du temps, les données ne sont pas transmises à des logiciels d’analyses. Pour pouvoir analyser les chiffres, il est nécessaire de les rechercher dans la mémoire de l’appareil de surveillance. Or, le nombre de données électroniques accumulées dans ces appareils est limité et, de ce fait, l’analyse à moyen terme des variations de glycémie est rarement possible.

    Enter GlookoTM est un dispositif qui aide à résoudre ce type de difficultés de suivi : il permet en effet de connecter plusieurs glucomètres (jusqu’à 30) avec une interface de Smartphone qui prend aussi en compte les repas ingérés et le type d’activité quotidienne. Des données individuelles telles que la date de naissance, le type de diabète, le nombre de dextros quotidiens sont aussi renseignées. L’ensemble de ces données permet une surveillance individualisée et en temps réel par un médecin qui peut ainsi suivre au plus près les variations de la glycémie de 30 de ses patients. « Ce dispositif peut être connecté à tous les glucomètres approuvés aujourd’hui par la FDA », explique le Dr Scher. « C’est une plateforme de suivi des patients, dont le logiciel d’analyse est particulièrement robuste. Cet outil de synthèse permet de rendre facilement visualisable et utilisable l’avalanche de données du suivi des diabétiques ».

    Image : Glooko Inc.

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    Un suivi infaillible de la compliance médicamenteuse

    Le micro-capteur ingérable développé par Proteus Digital Health « pourrait modifier toute la conception du suivi de la compliance médicamenteuse », estime le Dr Scher. « Le capteur - qui coûte moins d’un centime d’euro - est inséré dans les comprimés lors de leur fabrication. Il n’est activité qu’au moment où il arrive dans l’estomac par une réaction chimique avec les sucs gastriques. Un signal digital est alors envoyé au bracelet connecté Band-Aid® ».

    Ce dispositif détecte le médicament ingéré, l’heure de la prise ainsi que des paramètres individuels (température, fréquence cardiaque, position du corps, activité…). L’analyse du contexte de la prise médicamenteuse permet de mieux préciser les conditions d’efficacité optimale.

    Pour le Dr Scher, « ce type de dispositif peut être utile par exemple lorsqu’un traitement bradycardisant est prescrit : en effet, la bradycardie peut être en rapport avec l’effet du traitement, mais elle peut aussi être physiologique dans des conditions de repos ou d’endormissement ».

    Les données recueillies sont transmises directement sans fil à un Smartphone doté d’une application d’analyse des données qui peut ensuite les faire parvenir à un tiers (médecin, soignant, famille). Les capteurs sont spécifiques d’un seul type de traitement et sont intégrés à la formulation par l’industriel du médicament.

    « Les patients qui n’auraient pas pris leurs traitements pourraient être contactés par SMS afin de leur signaler leur oubli de prise », continue le Dr Scher.

    Image : Proteus Digital Health

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    Une surveillance des symptômes de l’asthme et des BPCO

    Idéalement, les patients qui souffrent d’asthme ou de BPCO devraient tenir quotidiennement un carnet de suivi où ils préciseraient leurs symptômes et leurs traitements. Mais peu d’entre eux le font réellement.

    Propeller Health propose une solution de suivi de ces patients par le biais d’une application sur Smartphone reliée sans fil à un capteur intégré à un inhalateur. Ce dispositif pourrait permettre de monitorer les prises médicamenteuses et de les transmettre à un soignant de référence.

    À partir des données recueillies, des sessions d’éducation thérapeutiques pourraient être proposées afin de mieux contrôler les symptômes de l’asthme ou de la BPCO.

    « On sait que certains facteurs – par exemple environnementaux – influent sur le contrôle de l’asthme. Mieux documenter la prise médicamenteuse en fonction des activités, des lieux, du nycthémère et des facteurs saisonniers peut se révéler particulièrement utile pour le médecin. Ainsi, si un patient utilise préférentiellement un bronchodilatateur inhalé la nuit, un ajustement thérapeutique ou une décontamination anti-acariens de la chambre pourraient être utiles ».

    Image : Propeller Health

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    Une avancée dans le couplage surveillance glycémique-administration d’insuline

    Echo Therapeutics a développé un dispositif sans fil non invasif qui contribue à la surveillance glycémique des patients diabétiques : il s’agit d’un stylo à insuline à administration transdermique qui permet d’éviter les douleurs liées à l’utilisation de stylos à aiguilles.

    Ce stylo pourra être couplé avec la mise en place d’un capteur localisé au site d’administration de l’insuline qui transmettra chaque minute et sans fil, une mesure de la glycémie à un appareil de surveillance à distance. Une alarme visuelle et auditive sera déclenchée lorsque les chiffres de glycémie seront hors des seuils fixés par le médecin.

    « Ce dispositif n’a pas encore été mis sur le marché, mais lorsqu’il le sera, il facilitera la vie des diabétiques », estime le Dr Scher. « À terme, un véritable système de pompe à insuline sous-cutanée couplé à une surveillance constante de la glycémie pourra être proposé. On peut même imaginer proposer un tel dispositif dans d’autres pathologies ».

    Image : Echo Therapeutics

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    Une surveillance rapprochée des patients qui présentent des symptômes cardiaques à répétition

    Le système de télémétrie cardiaque mobile Medtronic’s SeeqTM est composé d’une électrode autocollante et d’un transmetteur sans fil. Il est destiné plus particulièrement à la surveillance des patients qui souffrent de symptômes cardiaques à répétition et qui doivent être monitorés pour une durée supérieure à 30 jours. Une fois le dispositif mis en place, le patient se présente de façon régulière dans un centre agréé où des techniciens en électrocardiographie récupèrent les données et transmettent au médecin référent les tracés correspondant à des évènements cardiaques (troubles du rythme, par exemple).

    « Jusqu’à présent, les médecins qui souhaitaient surveiller le rythme cardiaque du patient pendant quelques semaines avaient deux choix : la télémétrie ambulatoire ou un dispositif de surveillance déclenché par l’apparition des symptômes », explique le Dr Scher.

    Mais la télémétrie n’est pas remboursée par de nombreuses assurances santé aux États-Unis et il est nécessaire d’établir une demande préalable de prise en charge. Des enregistreurs d’évènements sont calibrés pour se mettre en fonctionnement lors de la survenue d’évènements précis. Ils ne fonctionnent donc pas en continu et peuvent sous-estimer la fréquence des évènements intercurrents de durée limitée. Idéalement, la mesure des évènements devrait être couplée avec la télémétrie.

    « Seeq permet ces deux mesures simultanément », continue le Dr Scher.

    Image : Medtronic, Inc.

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    Une balance qui mesure bien plus que le poids

    Withings Smart Body Analayser est un dispositif Bluetooth couplé à une balance qui mesure la masse grasse, la masse maigre et l’IMC par impédancemétrie. Il peut aussi mesurer le pouls (grâce à un tensiomètre connecté) et ses variations, la température et le taux de CO2 expiré.

    L’application disponible pour Smartphones analyse les données cardiaques ou d’activité et permet un suivi personnalisé de l’effort (distance parcourue, nombre de pas de course, perte de calories…). Le dispositif peut aussi être connecté à l’une des 100 applications de suivi sportif ou de forme déjà existantes telles RunKeeper, MyFitnessPal, Loose It ! …

    Cette balance est particulièrement adaptée au suivi de patients qui souffrent de pathologies variées : diabète, asthme, pathologies respiratoires. « Elle est aussi idéale pour les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque, car pour elles, une prise de poids est le signe d’une possible décompensation par surcharge hydrique », continue le Dr Scher.

    Image : Withings

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    Une solution élégante pour le monitoring des patients cardiaques

    Zephyr Technology propose un dispositif sans fil BioPatchTM qui permet de monitorer la fréquence cardiaque, l’intervalle R-R, la fréquence respiratoire, l’ECG, l’activité, les positions et postures. Il peut être utilisé à l’hôpital ou à domicile. Un boîtier est mis en place sur une ceinture thoracique munie de deux électrodes à ECG standard jetables. Il peut transmettre les données recueillies toutes les minutes par le biais d’un portail web dédié à une équipe de soignants, sans utiliser des fils ou du matériel peu compatibles avec la vie de tous les jours.

    « Zephyr a été l’un des premiers à proposer un suivi simultané de plusieurs paramètres vitaux à l’aide d’un simple patch collé sur la poitrine », explique le Dr Scher. « Ce dispositif est bien adapté aux patients en sortie d’hospitalisation ou chez des personnes qui souffrent de pathologies chroniques qui doivent être surveillées en continu. Cette technologie pourrait être particulièrement utile pour les personnes âgées qui souhaitent rester le plus longtemps possible à leur domicile. Nous allons être les témoins dans les années qui viennent d’un changement net dans la prise en charge du vieillissement avec moins d’institutionnalisation ou d’hospitalisation grâce à la mise à disposition de dispositifs qui permettent le suivi de paramètres vitaux à domicile ».

    Image : Zephyr Technologies

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    Un dispositif sans fil qui permet d’améliorer la santé et le bien-être des seniors

    GrandCare Systems propose un dispositif qui ressemble à une tablette et qui permet d’améliorer la qualité de vie des personnes âgées en maison de retraite ou à domicile.

    Doté d’un logiciel simple, cette tablette émet un signal au moment prévu de la prise de médicaments. Elle contient aussi des données sur les plannings de soins et d’activités, et elle permet un échange sans fil entre le patient et sa famille ou ses soignants.

    Cette tablette peut être connectée à d’autres dispositifs commercialisés par la même société : balance, oxymètre de pouls, glucomètre, tensiomètre, thermomètre, capteurs de mouvement, capteurs de contact (pour les portes et fenêtres) ou de pression (lits ou fauteuils). Les données sont consultables à distance sur un portail Internet. Le portail permet aussi aux seniors de rester en contact par Internet avec leurs proches, de poster des photos, d’envoyer des mails, de jouer à des jeux, de regarder des vidéos, de surfer sur le Net ou de garder des activités sociales.

    « C’est la quintessence des systèmes de suivi de la vie quotidienne pour les seniors qui vivent à domicile », continue le Dr Scher. « Le dispositif est en effet fondé sur l’analyse des données fournies par des capteurs, mais il peut aussi se transformer en outil d’échanges sociaux ou médicaux. Il pourrait, de ce fait, contribuer à prévenir les états dépressifs liés à l’isolement ».

    Image : GrandCare Systems

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    Un système de surveillance intégré pour les patients hospitalisés

    Les patients hospitalisés sont généralement surveillés par plusieurs types de capteurs reliés à des appareils (ECG, saturomètre, tensiomètre…). Toutes les 4 à 6 heures, des infirmières viennent contrôler les différents branchements. Le EarlySense ® All-in-one permet de remplacer tous ces fils et capteurs grâce à un dispositif en forme de tablette qui est glissé sous le lit du patient. Il mesure le pouls, la fréquence respiratoire et les mouvements, grâce à des capteurs placés à des points clés du matelas. Si un évènement anormal se produit, les infirmières du service sont prévenues, et elles peuvent agir avant que l’état clinique du patient ne se détériore.

    « Il s’agit d’un dispositif adapté aux patients hospitalisés, mais je pense qu’il pourrait aussi être développé en dehors des services de soins aigus : SSR ou maisons de retraites, par exemple », explique le Dr Scher. « Avec un tel dispositif, il serait plus aisé en maison de retraite de prévenir les chutes ou l’apparition d’escarres. Ce dispositif de détection pourrait donc prévenir les risques et éviter des réhospitalisations ».

    Une version utilisable à domicile est en cours de développement.

    Image : EarlySense

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    Un dispositif innovant, ou comment jouer à Star Trek

    Tout le monde se souvient probablement de la série télévisuelle des années 1960 : Star Trek. Dans cette série, le médecin du Starship Enterprise, le Dr Leonard McCoy, pouvait surveiller différents paramètres physiologiques (température, pouls…) à l’aide d’une petite machine, le Tricorder.

    Aujourd’hui, une compagnie chinoise, Viatom Technology, a créé un Tricorder utilisable dans la vraie vie : le CheckmeTM Health Monitor. De la taille d’un jeu de cartes, ce dispositif peut mesurer le rythme cardiaque, l’oxygénation sanguine, les paramètres du sommeil, la température, la pression artérielle, le nombre de pas et bien plus. Le tout sans fil. Les données sont transmises à une application pour Smartphones.

    L’appareil peut aussi servir d’alarme pour les tâches à accomplir, il contient un enregistreur vocal, et permet d’échanger des informations santé avec sa famille ou des amis par le biais de mails, de Facebook, de Twitter ou de n’importe quel autre réseau social.

    « C’est un tout-en-un qui fait téléphone et moniteur de santé pour tous », explique le Dr Scher. « Sa simplicité le rend utilisable par une population très large, comme celle de la Chine. Et si ce produit peut fonctionner en Chine, il peut probablement fonctionner n’importe où ailleurs. »

    Image : Viatom Technology

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    Des prescriptions de verres correcteurs générées par les patients

    Dans les pays développés, près de 600 millions de personnes ont besoins de lunettes et n’en portent pourtant pas en raison d’un manque de disponibilités des professionnels prescripteurs en ophtalmologie. [4]

    Les ingénieurs du Massachussetts Institute of Technology (MIT) Media Lab proposent une solution pour remédier à ce problème : un cône en plastique qui se clippe sur un écran de Smartphone. Le patient regarde l’écran au travers du cône, y voit des lignes parallèles et presse sur une touche lorsque ces lignes sont nettes ou se croisent. Ce test est répété plusieurs fois avec différents types d’images et d’angles. L’application chargée sur le Smartphone en déduit une prescription de verres correcteurs. En 2 minutes et pour 2 $, un examen personnalisé de la vision est possible.

    « Le patient peut se prescrire ses propres lunettes », explique le Dr Scher. « Les verres sont ensuite commandés en ligne. C’est simple ».

    Le fabriquant précise que le dispositif, appelé EyeNetra G Mobile Visual Acuity Tester, permet de tester la myopie, l’hypermétropie, l’astigmatisme, la presbytie avec la même précision que les auto-réfracteurs utilisés par les ophtalmologistes et qui coûtent 45 000 $. La société a reçu 4 millions de $ en capital de risque depuis juillet 2014.[5] L’approbation par la FDA est encore en attente.

    Image : EyeNetra, Inc.

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    Une semelle de chaussure intelligente

    Une société allemande, Moticon, a développé la première semelle de chaussure connectée qui analyse les points de pression plantaire en station debout et à la marche grâce à des capteurs. OpenGo est un dispositif qui pourrait être utilisé en recherche clinique ou en médecine du sport, en particulier chez des athlètes avant ou après blessure, afin d’optimiser leurs conditions de marche ou de course.

    « La semelle connectée peut analyser la démarche, la foulée et la station debout », explique le Dr Scher.

    La semelle mesure dans un même temps les points de pression, la répartition du poids, la balance entre les deux pieds, la température, les accélérations. Actuellement, pour obtenir des informations de ce type, il serait nécessaire de faire courir la personne sur un tapis roulant, puis d’enregistrer la statique des deux pieds. En outre, toutes les mesures de podologie dont on dispose à l’heure actuelle sont établies dans des conditions non habituelles, c’est-à-dire au cabinet du podologue. OpenGo, en revanche, pourra mesurer l’activité au quotidien, y compris dans la rue.

    Le Dr Scher insiste sur les implications cliniques potentielles d’OpenGo. « Cette technologie pourrait permettre de diagnostiquer une maladie de Parkinson, ou de suivre un patient qui vient de se faire opérer d’une prothèse de hanche afin de minimiser les risques de chute. Un outil potentiellement intéressant pour les neurologues et podologues ».

    Image : Moticon

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    Réduire les risques d’escarres chez les patients alités

    WoundRounds® est un appareil couplé à une application qui permet d’aider à l’évaluation et au suivi des plaies, d’en simplifier le traitement, d’améliorer la communication à distance entre les équipes soignantes et d’identifier les patients à risque de développer des escarres. « L’application permet au soignant de renseigner l’évaluation de la plaie » selon le Dr Scher. « Des algorithmes thérapeutiques fondés sur des données validées sont proposés. Il est donc possible par exemple de transmettre des renseignements cliniques aux personnes qui s’occuperont du patient pendant les vacances du soignant réfèrent. Un soignant remplaçant, qui pourrait trouver une plaie particulièrement inquiétante, pourra consulter les données et s’apercevoir que la plaie évolue en fait favorablement comparativement à la semaine précédente. Les informations peuvent donc être partagées entre différents soignants afin de proposer une prise en charge mieux adaptée. »   Bien qu’initialement développé pour le suivi des nouvelles plaies et escarres chez des patients qui reçoivent des soins infirmiers dans ces centres de soins aigus ou de réadaptation, ce dispositif a un grand potentiel selon le Dr Scher. « Il pourrait être utilisé à domicile par des médecins généralistes, en particulier pour des patients dont le risque d’escarre est important et qui sortent peu des chez eux : obèses, patients alités en raison d’une lombalgie… ». 

    Image : WoundRounds

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    Ce cas a été originalement publié sur Medscape.com le 23 octobre 2014.

    Auteurs :

    Dr David Lee Scher
    Directeur
    DLS Healthcare Consulting
    Harrisburg, Pennsylvanie, É.-U.

    Liens d’intérêt: le Dr Scher a été orateur ou membre d’un bureau de conférenciers pour le compte de Boehringer Ingelheim Pharmaceuticals, Inc.; Ortho-McNeil-Janssen Pharmaceuticals, Inc

    Neil Chesanow
    Senior Editor
    Medscape Business of Medicine

    Traduction :

    Traduit par le Dr Isabelle Catala, médecin urgentiste hospitalier (hôpital Foch, Suresnes).

    Liens d’intérêt : aucun


Références
  1. Study reveals most Gen Xers and Boomers want to age at home but 95% fear today's technology is not up to the task. Philips. November 6, 2013. http://www.newscenter.philips.com/us_en/standard/news/press/2013/2013106-home-healthcare-technology.wpd#.VEETTazD8iQ
  2. Hospital errors are the third leading cause of death in U.S., and new hospital safety scores show improvements are too slow. Hospital Safety Score. October 23, 2013. http://www.hospitalsafetyscore.org/hospitalerrors-thirdleading-causeofdeathinus-improvementstooslow
  3. Hospital-acquired infections dramatically increase trauma patients' risk of in-hospital death and hospital stay. Agency for Healthcare Research and Quality (AHRQ). August 2011. http://archive.ahrq.gov/news/newsletters/research-activities/aug11/0811RA3.html Accessed
  4. NETRA: refractive tests on a mobile phone. MIT Media Lab. http://web.media.mit.edu/~pamplona/NETRA/
  5. Pai A. EyeNetra raises $4M for eye diagnostic smartphone peripheral. Mobihealth News. July 30, 2014. http://mobihealthnews.com/35290/eyenetra-raises-4m-for-eye-diagnostic-smartphone-peripheral/