Coupe du monde 2014 : testez vos connaissances sur les blessures des footballeurs

Fractures, morsure, fissure anale, cette Coupe du Monde de Football 2014 a donné lieu à des blessures particulièrement étranges. Réexaminons-les grâce à ce diaporama et rafraîchissons vos connaissances sur les interventions d’urgence en milieu sportif.
6 août 2014

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    Au cours d'un match de football, les équipes médicales doivent pouvoir accéder rapidement aux blessés et traiter sur place des lésions qui vont bien au-delà des simples contusions. La Coupe du Monde de Football FIFA 2014 a donné lieu à des blessures spectaculaires.


    Sur cette photo, le joueur allemand Bastian Schweinsteiger refuse de quitter le terrain malgré ses blessures, lors de la finale contre l'Argentine.

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    Au cours du match Uruguay-Italie, l'uruguayen Luis Suarez a mordu un autre joueur. C'est la troisième fois qu'il mord un adversaire au cours d'un match. La FIFA l'a suspendu de toute activité associée au football pendant 4 mois et lui a infligé 9 matchs de suspension au niveau international ainsi qu'une amende de 100 000 francs suisses.


    Une morsure humaine peut être plus dangereuse qu'une morsure animale en raison d'un risque plus élevé d'infection. De plus, les patients ayant subi des morsures humaines se rendent aux urgences beaucoup plus tardivement que les victimes de morsures animales.


    Le plus souvent, ce sont les extrémités qui sont atteintes : mains et structures avasculaires, comme le cartilage de l'oreille.[1]


    La salive humaine contient plus de 50 espèces de bactéries, certaines étant fréquemment impliquées dans des infections suite à une morsure.[2]


    Parmi ces bactéries, lesquelles ne sont pas impliquées dans des infections suite à une morsure humaine ?


    a) Streptocoques
    b) Staphylocoques
    c) Clostridium
    d) Eikenella
    e) Prevotella

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    Réponse : c.[3] Clostridium


    Au cours du match contre l'Algérie, l'allemand Shkodran Mustafi a présenté une blessure classique pour un footballeur : un claquage musculaire de la cuisse gauche. Chez les joueurs de football, environ un tiers de blessures concernent la musculature des cuisses. Élongations, déchirures et claquages touchent principalement la région des muscles ischio-jambiers. Les claquages musculaires sont traités à l'aide du protocole GREC, quelle que soit leur localisation. Quel est ce protocole en quatre étapes ?


    a) Glaçage, Repos, Elévation, Cortisone
    b) Glaçage, Repos, Elévation, Contention
    c) Glaçage, Relaxation, Etirement, Cryothérapie
    d) Glaçage, Relaxation, Etirement, Compression
    e) Glaçage, Relaxation, Etirement, Contention

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    Réponse : b. Glaçage, Repos, Elévation, Contention


    Le portugais Fábio Coentrão, victime d'une blessure aux adducteurs de la cuisse droite au cours du match contre l'Allemagne, n'a plus été en mesure de jouer pendant le reste de la Coupe du Monde.


    Les élongations des adducteurs sont des blessures typiques du football. Une étude scandinave menée sur 100 footballeurs a dénombré 10-18 blessures aux adducteurs pour 100 joueurs par an.[4]


    Lequel de ces énoncés correspond à un mouvement pouvant provoquer une blessure des adducteurs ?


    a) Adduction rapide des hanches contre une force d'abduction
    b) Abduction aiguë et forcée avec élongation anormale du tendon
    c) Accélération rapide pendant un sprint
    d) Seulement a et b
    e) a, b et c

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    Réponse : e.[5] Adduction rapide des hanches contre une force d’abduction, abduction aiguë et forcée avec élongation anormale du tendon, accélération rapide pendant un sprint


    Violemment percuté au dos par le genou d'un autre joueur, le brésilien Neymar da Silva Santos, 22 ans, a subi une fracture de la 3e vertèbre lombaire. Non compliquée, elle a été traitée de façon conservatrice avec un corset pendant les semaines qui ont suivi.


    Ce type de blessure est fréquent, avec plus de 400 000 nouvelles fractures vertébrales diagnostiquées en Europe chaque année.[6], un nombre qui pourrait doubler d'ici 2050.[7]


    La plupart des fractures vertébrales ne sont pourtant pas d'origine sportive. Certaines sont liées à l'ostéoporose. Quel est le pourcentage de fractures vertébrales attribuable à cette maladie liée à l'âge ?


    a) 40 %
    b) 50 %
    c) 75 %
    d) 80 %
    e) 90 %

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    Réponse : d.[8] 80 %


    Les traumatismes crâniens à l’origine de commotions cérébrales sont des blessures classiques chez les joueurs de football. Sur cette image, la tête du milieu de terrain allemand Christoph Kramer a percuté violemment l'épaule de l'argentin Ezequiel Garay. Kramer a continué à jouer en titubant sur le terrain pendant 10 minutes avant d'être remplacé. Après le match, il a rapporté des troubles de la mémoire ; il ne se souvenait plus de la première mi-temps. De quel type d'amnésie souffrait-il ?


    a) Amnésie rétrograde
    b) Amnésie antérograde
    c) Amnésie transitoire globale
    d) Amnésie lacunaire

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    Réponse : a. Amnésie rétrograde


    La tête du milieu de terrain équatorien Christian Noboa et celle du français Blaise Matuidi se sont violemment heurtées. Noboa a subi une blessure très hémorragique, sa tête a été bandée et recouverte d'un filet. Il est ensuite revenu sur le terrain.


    Le fait que de nombreux joueurs blessés à la tête aient été autorisés à revenir sur le terrain a fait l'objet d'un débat enflammé pendant la Coupe du Monde car beaucoup présentaient des symptômes classiques de commotion cérébrale.


    Lequel de ces symptômes n'est pas un symptôme facultatif dans le diagnostic d'une commotion cérébrale?


    a) Céphalée
    b) Brève perte de conscience
    c) Amnésie
    d) Vomissements
    e) Sensibilité au bruit

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    Réponse : b. Brève perte de conscience (symptôme obligatoire)


    En demi-finale, l'argentin Javier Mascherano, dont la tête a heurté celle du hollandais Georginio Wijnaldum à la 27e minute, a lui aussi continué à jouer malgré sa blessure. Il a semblé tout d'abord être pris de vertiges, a titubé, puis s'est finalement écrouler sur le sol. Il est pourtant revenu sur le terrain quelques minutes plus tard.


    Mascherano n'en était pas au bout de ses peines. Juste avant que l'arbitre ne siffle la fin du match, il a plongé pour contrer le milieu de terrain adverse Arjen Robben, après quoi il a déclaré qu'il s'était déchiré l'anus.


    Les fissures anales ne sont pas des blessures classiques au football, mais elles sont fréquentes en présence de certains facteurs de risque.


    Parmi les éléments suivants, lesquels doivent être vérifiés en présence de fissures anales répétées ?


    a) Pratiques sexuelles
    b) Maladie inflammatoire chronique de l'intestin
    c) Diarrhées
    d) Aucune des précédentes
    e) Toutes les précédentes

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    Réponse : e. Toutes les précédentes


    En essayant de tirer, l'attaquant français Olivier Giroud a frappé le défenseur Steve von Bergen au visage. Le suisse est tombé au sol avec une plaie ouverte au-dessous de l'oeil gauche. L'imagerie diagnostique ultérieure a révélé une fracture orbitale.


    Quels signes et symptômes constituent une indication pour une intervention chirurgicale en cas de fracture de  l’orbite ?


    a) Céphalées
    b) Fracture touchant plus de 50 % du plancher orbital
    c) Diplopie persistante
    d) a, b et c
    e) b et c

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    Réponse : e.[9] Si la fracture touche plus de 50 % du plancher orbital, Diplopie persistante


    Sur une frappe malencontreuse de son coéquipier, le milieu de terrain nigérian Michael Babatunde a eu une fracture du bras droit.


    Plusieurs types de fractures peuvent toucher l'avant-bras. Donnez le nom d'une fracture de la diaphyse cubitale avec luxation de la tête du radius :


    a) Fracture de Monteggia
    b) Fracture de Galeazzi
    c) Subluxation de la tête radiale
    d) Fracture de Pouteau-Colles
    e) Fracture de Smith

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    Réponse : a. Fracture de Monteggia


    Références


    1. Henry FP, et al. Emerg Med J. 2007;24:455–8.
      http://dx.doi.org/10.1136/emj.2006.045054
    2. Perron AD, et al. Am J Emerg Med. 2002;20:114–7.
      http://dx.doi.org/10.1053/ajem.2002.31146
    3. Patil PD, et al. J Emerg Trauma Shock. 2009; 2(3): 186–190.
      http://dx.doi.org/10.4103/0974-2700.55331
    4. Nielsen AB, et al. Am J Sports Med. 1989;17(6):803-807.
      http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/2516415
    5. Rimando MP et al. Medscape, 17 janvier 2012.
      https://emedicine.medscape.com/article/307308-overview
    6. Masala S, et al. J Chemother 2004; 16 Suppl 5: 30–3.
      http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15675473?dopt=Abstract
    7. Stein KV, et al. WMW Wiener Medizinische Wochenschrift 2009; 159: 253–61.
      http://dx.doi.org/10.1007/s10354-009-0674-8
    8. Watts NB,et al. Osteoporosis Int 2001; 12: 429–37.
      http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11446557
    9. Mathur NN, et al.  Medscape, 14 juillet 2014.
      https://emedicine.medscape.com/article/867985-overview
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    Ce diaporama a été originalement publié sur Medscape Deutschland le 18 juillet 2014.


    Auteur :

    Dr Shari Langemak
    Directrice éditoriale, Medscape Deutschland

    Liens d’intérêts financiers : aucun