Faire glisser pour avancer
1 sur 19

Faire défiler

Sondage : les revenus des médecins français

Véronique Duqueroy | 23 mars 2018 | Auteurs

Quelle est la situation financière des médecins français? A-t-elle évolué par rapport aux années précédentes? Quels changements ont conduit à une augmentation ou au contraire une diminution de leurs revenus? Consultez les résultats de notre dernier sondage Medscape auquel ont répondu près de 1000 praticiens.

2 sur 19

Faire défiler

Sondage : les revenus des médecins français

Véronique Duqueroy | 23 mars 2018 | Auteurs

937 médecins français membres de Medscape ont répondu à ce sondage en ligne entre le 14 octobre et le 30 novembre 2017. 

La majorité des répondants sont des hommes (68%), âgés de plus de 50 ans (59%), salariés (57%), exerçant à temps plein (85%), dans une structure hospitalière (56%).

Le sondage a également été soumis à des médecins membres de Medscape exerçant aux États-Unis (n=16 474), en Allemagne (n=549), en Grande-Bretagne (n=648) et en Espagne (n=526), ce qui nous permet de comparer les résultats obtenus à ceux de ces différents pays.

La marge d’erreur est de +/- 3,2% (IC 90%). Sauf indication contraire, les graphiques sont réalisés à partir des données des praticiens exerçant uniquement à temps plein.

3 sur 19

Faire défiler

Sondage : les revenus des médecins français

Véronique Duqueroy | 23 mars 2018 | Auteurs

Dans notre échantillon, les spécialistes, les femmes et les praticiens de moins de 45 ans sont plus nombreux à exercer à l'hôpital.

Un médecin sur 5 pratique en Île-de-France.

16% des médecins n'ont pas fait leurs études en France : 8% ont été formés dans un autre pays de l'Union Européenne (UE), 2% en Algérie, 1% au Maroc, 1% en Tunisie. Les femmes et les médecins hospitaliers sont plus nombreux à avoir étudié dans un autre pays de l'UE (14% femmes vs 6% hommes ; 10% hospitaliers vs 5% libéraux). Par comparaison, 46 % des médecins exerçant au Royaume-Uni ont fait leurs études à l'étranger (notamment en Inde ou dans un autre pays de l'UE), contre 19% en Allemagne, 14% en Espagne, et 23% aux États-Unis.

4 sur 19

Faire défiler

Sondage : les revenus des médecins français

Véronique Duqueroy | 23 mars 2018 | Auteurs

Les médecins généralistes étaient les plus largement représentés (1/5), suivis par les anesthésistes-réanimateurs (1/11), les cardiologues, les psychiatres et les médecins urgentistes.

Dans ce diaporama, « spécialistes » renvoie à « médecins de toute spécialité sauf médecine générale », pour comparer spécifiquement ce groupe aux médecins généralistes.

5 sur 19

Faire défiler

Sondage : les revenus des médecins français

Véronique Duqueroy | 23 mars 2018 | Auteurs

Le revenu* annuel moyen des médecins français perçu en 2016 était de 95 100 €, soit 7 925 € par mois, pour une valeur médiane de 80 000 €. Les libéraux ont déclaré 35 800 € de plus que les médecins hospitaliers. Parmi les spécialistes, les cardiologues étaient de loin les mieux rémunérés, avec en moyenne 105 000 € de revenus annuels. Ces résultats sont proches de ceux rapportés l'an dernier dans notre précédent sondage.

La déclaration moyenne est plus élevée chez les hommes, avec 36 000 € annuels supplémentaires par rapport aux femmes (soit 33% de plus).

Dans un rapport de l'Insee paru en janvier 2018, les disparités salariales dans la fonction publique hospitalière (toutes professions hospitalières confondues) étaient en légère diminution, sauf en haut de l’échelle salariale. Le salaire net des femmes restait inférieur de 20,9 % à celui des hommes (à 3,6 % à statut, âge, filière d’emploi et catégorie hiérarchique égaux).

*Le revenu lié à la pratique n’inclut pas les activités médicales qui ne seraient pas  associées aux soins délivrés aux patients. Pour les médecins salariés, il inclut donc le salaire net, les primes et les cotisations à un régime de participation aux bénéfices. Pour les médecins libéraux/associés, il inclut les revenus après impôts et les dépenses professionnelles déductibles, mais avant impôt. 

6 sur 19

Faire défiler

Sondage : les revenus des médecins français

Véronique Duqueroy | 23 mars 2018 | Auteurs

Un tiers des médecins français ont perçu des revenus complémentaires pour des activités médicales non associées aux soins délivrés aux patients (par ex. expertise, promotion de produits, allocutions etc.), pour un montant moyen de près de 10 000 €.

Les libéraux, les généralistes, les hommes et les plus de 45 ans ont reçu en moyenne plus de revenus annexes que les autres répondants.

7 sur 19

Faire défiler

Sondage : les revenus des médecins français

Véronique Duqueroy | 23 mars 2018 | Auteurs

Le total des revenus* liés à la pratique des médecins français est bien moins élevé que celui de leurs homologues américains (155 400 € d'écart), britanniques (-34 500 €) et allemands (- 30 000 €), mais plus important que celui des espagnols (+42 000 €).

Les revenus annexes, c'est-à-dire non directement liés aux soins délivrés aux patients, étaient plus importants en moyenne chez les médecins français, atteignant plus de 10 000 € par année. Le revenu médian (5 000 €) était cependant plus élevé chez les médecins allemands.

*Arrondis au millième ; taux de conversion 1 =1,13 , 1,17 $.

8 sur 19

Faire défiler

Sondage : les revenus des médecins français

Véronique Duqueroy | 23 mars 2018 | Auteurs

Environ un tiers des médecins français estiment que leur patrimoine net est inférieur à 200 000 €. Ce sont surtout les moins de 45 ans (60%) et les femmes (48%) qui se retrouvent dans cette tranche.

Un praticien sur 5 déclare posséder entre 600 000 et un peu moins d'un million d'euros. Les millionnaires (9%) sont significativement plus nombreux à être des hommes, à avoir 45 ans et plus, ou à exercer en libéral.

Le patrimoine des médecins français est supérieur à celui des médecins allemands et espagnols, ces derniers déclarant majoritairement une valeur nette inférieure à 200 000 €. (Valeurs au R.-U. et aux É.-U. non disponibles)

9 sur 19

Faire défiler

Sondage : les revenus des médecins français

Véronique Duqueroy | 23 mars 2018 | Auteurs

Pour les deux tiers des médecins français, les revenus n'ont pas changé comparativement à l'année précédente. Les généralistes et les médecins libéraux étaient plus susceptibles de voir leurs revenus fluctuer. Sans surprise, les médecins les plus jeunes (moins de 45 ans) étaient plus nombreux à voir leurs revenus augmenter.

La majorité des répondants expliquent leur hausse de revenus par une augmentation de l'activité (plus d'actes, plus de patientèle). Le changement d'échelon est la deuxième raison la plus évoquée pour l'amélioration de leur situation financière.

10 sur 19

Faire défiler

Sondage : les revenus des médecins français

Véronique Duqueroy | 23 mars 2018 | Auteurs

Comparativement à l'année précédente, les augmentations de revenu étaient plus fréquentes en Allemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis qu'en France et en Espagne.

11 sur 19

Faire défiler

Sondage : les revenus des médecins français

Véronique Duqueroy | 23 mars 2018 | Auteurs

La rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) a amélioré les revenus d'environ un quart des répondants. Ce sont les généralistes, les libéraux et les cardiologues qui semblent avoir le plus bénéficié de ce type de rémunération.

Selon le dernier bilan de l'Assurance maladie, 90 710 médecins ont été concernés par la ROSP en 2016 et ont perçu un montant moyen complémentaire de 4 593 €, soit une hausse de 1,8 % par rapport à 2015. Pour les généralistes, la somme perçue s’élève en moyenne à 6 983 €, soit +3,4 % par rapport à 2015. Les cardiologues et les gastroentérologues, qui disposent d’indicateurs cliniques spécifiques, ont reçu en moyenne 2 475 € et 2 277 € (comparativement à 951 € pour l’ensemble des spécialistes).

12 sur 19

Faire défiler

Sondage : les revenus des médecins français

Véronique Duqueroy | 23 mars 2018 | Auteurs

La majorité des répondants pensent que les nouveaux modes de rémunération (NMR) n'aboutiront pas à une augmentation de leurs revenus. Les généralistes et les libéraux sont un peu plus optimistes, quoique modérément, sur le sujet (15% et 12% ont respectivement répondu oui).

Complémentaires au paiement à l'acte, les NMR ont été mis en place depuis 2008 dans des maisons, centres et pôles de santé pour promouvoir les regroupements des professionnels de santé et permettre de financer la coordination des soins.

13 sur 19

Faire défiler

Sondage : les revenus des médecins français

Véronique Duqueroy | 23 mars 2018 | Auteurs

Un médecin français sur 7 reconnaît avoir été amené à exercer une activité médicale qui n'était pas associée à son domaine d'expertise pour améliorer ses revenus. Il n'y avait pas de différence selon la spécialité, l'âge, le sexe ou le lieu d'exercice. Les activités citées en exemple dans les compléments de réponses concernent principalement des services de consultant/d'expertise dans une autre spécialité, ou de nouveaux domaines de prise en charge tels que le sevrage tabagique, le traitement de l'obésité ou le soutien psychologique.

À l'étranger, ce sont les médecins espagnols qui s'impliquent le plus dans des activités "auxiliaires", devant les américains, les britanniques et les allemands.

14 sur 19

Faire défiler

Sondage : les revenus des médecins français

Véronique Duqueroy | 23 mars 2018 | Auteurs

Seulement un quart de médecins français discutent régulièrement du coût des différentes options thérapeutiques avec leurs patients. Dans leurs compléments de réponse, ceux qui déclarent ne jamais aborder ce sujet en consultation (30%) pensent que la plupart des patients ne se sentent pas concernés par les coûts, étant donné qu'ils sont remboursés ou pris en charge directement à l'hôpital.

Les médecins américains (40%) et allemands (35%) étaient plus nombreux à parler régulièrement du prix des traitements avec leurs patients, alors que la moitié des praticiens britanniques indiquaient ne jamais aborder le sujet, qu'ils considèrent pour la plupart "ìnapproprié".

15 sur 19

Faire défiler

Sondage : les revenus des médecins français

Véronique Duqueroy | 23 mars 2018 | Auteurs

La très grande majorité (environ 4/5) des médecins français et espagnols déclarent vivre raisonnablement selon leurs moyens. Comparativement à leurs homologues latins, les praticiens allemands, britanniques et américains sont plus nombreux à vivre en dessous de ce que leurs revenus pourraient leur permettre. En revanche, au Royaume-Uni, les médecins sont plus nombreux à dépenser davantage qu'ils ne gagnent.

16 sur 19

Faire défiler

Sondage : les revenus des médecins français

Véronique Duqueroy | 23 mars 2018 | Auteurs

Pour la majorité des médecins français, les prêts immobiliers (pour une résidence principale et secondaire) représentent la dépense la plus importante, notamment pour les plus jeunes. Viennent ensuite les frais liés au véhicule (location et/ou achat), puis la scolarité des enfants.

17 sur 19

Faire défiler

Sondage : les revenus des médecins français

Véronique Duqueroy | 23 mars 2018 | Auteurs

Dans tous les pays, l'hypothèque sur une résidence principale est la dépense la plus courante, les médecins britanniques et américains étant les plus nombreux à devoir rembourser ce type de prêt. Comparativement à leurs homologues étrangers, les français doivent plus souvent rembourser un prêt pour une résidence secondaire et la scolarité de leurs enfants. Les praticiens américains ont quant eux plus souvent à rembourser leurs propres frais de scolarité et ceux liés à un véhicule. Les médecins allemands sont de loin les moins endettés (26%).

18 sur 19

Faire défiler

Sondage : les revenus des médecins français

Véronique Duqueroy | 23 mars 2018 | Auteurs

60% des médecins français indiquent être à l'origine de la majorité des revenus de leur couple. Une situation plus largement rapportée par les hommes (71%). Un peu plus d'une femme médecin sur trois gagne plus que son conjoint.

19 sur 19

Autres articles Medscape

Démarrer
 

Sondage : quelle est la situation financière des médecins français?

Quels étaient les revenus des médecins français en 2015? La ROSP a-t-elle permis une amélioration de leur situation financière? Près de 700 médecins français ont répondu à cette nouvelle enquête de Medscape sur leur rémunération.
1 26 Suivant